mardi 28 juin 2011

« Généralement, ça m’arrive plus tôt »

Hier, en fin d’après-midi, au lieu de faire comme d’habitude semblant de travailler alors que je regarde les actualités dans l’espoir d’un gros scoop croustillant (il n’est pas interdit de rêver, DSK nous l’a prouvé), j’étais à un cocktail professionnel en compagnie de mes collègues.

Le cocktail professionnel, c’est un event très particulier qui répond à de nombreux codes sociaux qu’il est impératif de maîtriser si l’on ne veut pas risquer une mise au placard expresse, voire un limogeage sans préavis, ou même un licenciement à effet immédiat.

Mais pour synthétiser, la ligne directrice à suivre en la matière, c’est de participer à l'évènement festif tout en restant pro (eh oui !).

A partir de là, il est facile de deviner :

  • qu’on ne distribue pas des grandes tapes dans le dos pour saluer les personnes présentes (même sympathiques),

  • qu’on ne rit pas de façon tonitruante (sauf peut-être aux blagues de son patron, et encore),

  • qu’on n’apporte pas son tupperware / sac plastique pour rapporter des petits fours le soir chez soi (même excellents),

  • qu’on s’abstient de boire du champagne non stop afin d’éviter de poser ensuite des questions déplacées à son entourage professionnel (slip ou caleçon ?).

En fait, c’est un peu l’opposé de la vie étudiante…

Heureusement pour moi, avec mes excellentes dispositions naturelles pour l’hypocrisie, je ne crois pas avoir commis trop d’impairs lors de mon premier, tout premier, cocktail professionnel (j’en suis encore toute boultournée d’émotion).

Celui qui en a commis un absolument monstrueux, en revanche, c’est ce monsieur qui discutait avec une charmante demoiselle, et qui, dans un malheureux mouvement de bras, a renversé sa flûte de champagne.

Moment de stupeur autour de lui. Les conversations s’arrêtent, les voix se taisent. Un horrible soupçon s’empare des personnes ayant assisté à ce lamentable spectacle : ce monsieur aurait-il trop bu… ?!!

Lui, visiblement embarrassé, hésite une seconde, puis, faisant fi de la prudence élémentaire qui doit nécessairement accompagner tout cocktail professionnel, déclare avec aplomb : « Généralement, ça m’arrive plus tôt ! ».

Parce qu’il a eu l’audace de fouler aux pieds des règles en apparence intangibles,

CE TYPE EST DESORMAIS MON IDOLE. 

(Mais j’ai bien peur que ses jours soient menacés…)

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