samedi 9 juillet 2011

In memoriam

Ce ne fut pas vraiment une surprise. Si personne n’en parlait, tout le monde le redoutait.

Ces deniers temps, c’était comme si une certaine lassitude de la vie s’était emparée d’elle, comme si une fêlure s’était installée au plus profond de son être.

Une fêlure contre laquelle elle n’avait pas eu la force, ni même la volonté, de lutter.

Une fêlure devant laquelle elle avait d’emblée capitulé, sans un cri, sans un murmure, sans un geste…

Elle, si vivante jadis, si pétulante. L’amie des jours heureux, toujours disponible, toujours présente.

L'usure devait faire son oeuvre, chez elle aussi.

Ce 9 juillet 2011, il y a eu cette dernière partie.

Elle voulut y participer malgré tout.

Je n’ai pas compris alors.

J’ai cru que le frémissement de la vie s’était de nouveau emparé d’elle, qu’elle reprenait goût à l’existence.

Aujourd’hui tout s’éclaire.

Elle savait que c'était la fin, et elle ne souhaitait qu'une chose : que tout s'achève là même où pendant des années elle avait dominé le monde de son incomparable éclat. 

C’est Chou qui lança la balle qui lui fut fatale.

Depuis quelques coups, elle vacillait déjà sous la violence des chocs répétés. Elle devait bien sentir la fêlure gagner du terrain, mais, stoïque, elle n’en donnait aucun signe.

Avec cette dernière balle, le côté droit du cadre se sépara en deux.

Ma raquette Rossignol est morte hier, après 10 ans de bons et loyaux services. 

RIP raquette Rossignol (tu seras toujours dans mon ♥).

raquette fêlée

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