mardi 19 juillet 2011

Le métro, c’est drôle mais c’est quand même très répétitif

Enfin, à franchement parler – et tant pis pour le risque de représailles de la RATP -, le métro, c’est SURTOUT très répétitif.

Mais faut-il vraiment s’en étonner lorsque l’on pratique ce mode de transport minimum 5 fois par semaine, à la même heure, pour effectuer le même trajet, avec le même changement, en compagnie de la même sorte de gens pas vraiment engageants ?

A vrai dire, au bout de quelques mois d’un pareil régime, même le spectacle du petit lapin jaune qui se fait coincer les doigts « très fort » dans les portes du métro – tout simplement parce qu’avec son QI de lapin, il n’a pas compris qu’elles étaient coulissantes –, finit par vous laisser de marbre.

Et vous en arrivez à guetter le moindre signe de changement comme une bouffée d’oxygène inespérée dans un monde saturé d’habitude (et moite qui plus est).

Une nouvelle affiche sur les murs de votre station  vous met déjà dans un état de fébrilité difficile à dissimuler (tremblement des mains, contractions involontaires du menton, jambes flageolantes, etc.).

L’arrivée dans votre wagon d’un représentant de la tranche d’âge des 0-7 ans – dit un « enfant » –, vous fait presque frôler l’arrêt cardiaque de saisissement (depuis le temps, vous aviez presque oublié que ça existait).

Et puis il y a ces jours bénis, trop rares hélas, où vous avez la chance d’assister en direct à un évènement aussi inattendu qu’une absence de panne du distributeur automatique de timbres de la Poste, le jour où il y a une queue de 25 personnes au guichet.

Moi, une fois, il m’a été donné de vivre un pareil moment, et depuis, je m’estime tenue d’un véritable devoir de mémoire envers l’ensemble des usagers du service public, et notamment ceux qui lisent ce blog (ce qui correspond en réalité à la grande majorité des usagers du service public).

C’est l’histoire d’une fille normale, qui un jour est entrée dans un wagon normal (mon wagon), à l’heure de pointe (rien de plus normal).

Ce qui a été moins normal, c’est que son sac s’est mis à goutter (en général les sacs ne gouttent pas, sauf quand il pleut, ce qui n’arrive a priori jamais dans le métro).

J’aurais certes pu attirer son attention sur cet étrange phénomène dès que je m’en suis rendue compte, ce qui lui aurait permis d’extraire sa bouteille de coca mal fermée une minute plus tôt.

Mais outre que la réserve est de mise face à une situation inexpliquée potentiellement paranormale, une telle intervention m’aurait privée du rafraîchissant spectacle de personnes d’allure très professionnelle, en costume ou tailleur, mallette à la main, sautillant pour tâcher d’éviter les coulées de coca sur le sol.

1 commentaire:

Un petit commentaire ?