lundi 29 août 2011

Conduire sur l'autoroute, c'est pas si compliqué

Ce qui l'est beaucoup plus, par contre – et on ne le dit pas assez souvent , c'est de s'arrêter aux péages au bon niveau. 


Par "bon niveau", je veux dire ni trop près, ni trop loin de la machine qui délivre les tickets (ou auprès de laquelle on s'acquitte du coût du péage : ça marche aussi dans ce sens). 


Si vous êtes trop près, vous esquintez votre voiture contre le sympathique rebord en béton qui délimite le terre-plein sur lequel est installée cette machine. 


Et si vous êtes trop loin, vous êtes obligé de vous lancer dans de périlleux exercices de contorsionnisme pour retirer votre ticket, ce qui, faute d'entraînement régulier de votre part, peut vous mener tout droit chez l'ostéopathe, voire carrément aux urgences si vous vous êtes totalement démis le dos, vous contraignant par la même occasion à abandonner votre véhicule sur l'aire de gendarmerie située immédiatement sur votre droite (et bon courage pour le récupérer ensuite)


Moi, confrontée à ce choix cornélien, j'ai préféré, dans ma grande générosité, sauver la carrosserie de la voiture.

 

Et c'est ainsi au péril de ma santé dorsale qu'après avoir décroché ma ceinture pour être à peu près libre de mes mouvements, passant tout le haut du corps par la fenêtre en tendant désespérément le bras vers ce maudit ticket, je suis enfin parvenue, fort péniblement, à l'attraper du bout du bout de mes doigts. 


Sous le coup de ce violent effort et de l'émotion qu'il n'avait pas manqué de susciter chez moi, joint à la crainte de me faire méchamment klaxonner par toute la file de voitures dont j'avais ainsi quelque peu prolongé l'attente, j'ai bien sûr parachevé mon oeuvre en calant lamentablement. 


Le tableau est bien sombre me direz vous. 


Pourtant, je ne peux m'empêcher de penser que toute cette consternante démonstration de mon adresse au volant n'aura peut-être pas servi à rien. 


Parmi les conducteurs qui m'ont vue à l'oeuvre, il se peut que certains (tous ?), se disant qu'on laissait vraiment conduire n'importe qui de nos jours, aient redoublé de prudence sur le trajet, évitant ainsi un grave accident, et pourquoi pas, même, un monstrueux carambolage impliquant une quinzaine de véhicules avec à leur bord tout un tas d'enfants (il n'est pas interdit de rêver)


Et penser que j'ai ainsi participé à sauver tant de vies innocentes, c'est une pensée qui me fait chaud au coeur. 

3 commentaires:

  1. Julien de Beaupré29 août 2011 à 05:56

    Très drôle, ça m'a déridé ! Vous proposerez-vous comme intervenant pour la sécurité routière ?

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  2. Le pire du pire, c'est quand après avoir fait ses contorsions pour s'approcher de la machine, on se rend compte en fait... qu'on est sur une file de télépéage, et qu'on a bloqué quinze voitures derrière soit parce qu'on s'est arrêté à la barrière alors qu'il ne fallait pas ! La honte absolue...

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  3. Ca va sans dire, on devrait même carrément interdire les autoroutes...

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