lundi 28 novembre 2011

143, tout simplement

Dans la vie, il y a des moments comme ça où on vous donne un numéro.

Moi je suis tombée sur le 143.

Pourquoi ? Comment ? Hasard ? Coïncidence ?

 

Dois-je me réjouir parce que :


- dans 143 ans ma configuration astrale sera la pire imaginable et que ça tombe bien, à ce moment là je serai (sans doute) morte ?


- je vais gagner 143 millions d'euros au loto le vendredi 13 prochain (soit le 13 janvier 2012) ?


- ma boîte aux lettres va bientôt se trouver remplie de 143 courriers de personnes différentes m'informant - au milieu de moult compliments - que je suis leur idéal dans la vie ?

 

Dois-je au contraire pleurer parce que :


- des tas de gens vont me virer de leur facebook et je vais me retrouver à seulement 143 "amis" (Oh mon Dieu !) ?


- quand je vais monter sur la balance après les fêtes, l'aiguille va se stabiliser à 143 kilos ?


- je vais finir par devenir foldingo à force de réfléchir à ce que peut bien signifier ce chiffre de 143 ?


Si quelqu'un a une idée, merci bien, en attendant je vais continuer à y réfléchir...

 

143

vendredi 25 novembre 2011

Du papier toilette et des hommes

L'autre jour, je discutais avec ma cobureau d'une question assez centrale : celle de l'achat de papier toilette.

 

Comment nous en étions venues à ce thème de conversation ?

 

Je ne saurais plus trop le dire...

 

Il se peut que ma cobureau m'ait officiellement annoncé qu'il fallait absolument qu'elle passe acheter du papier toilette avant de rentrer chez elle, si elle ne voulait pas se retrouver obligée de sacrifier son rouleau de sopalin.

 

Il se peut aussi que nous ayons médit de cette personne non identifiée du bureau qui ne remplace jamais le rouleau de papier toilette qu'elle finit, au risque de placer son successeur dans une situation potentiellement problématique pour peu qu'il ne soit pas en proie à un rhume carabiné qui l'oblige à se ballader avec sa boîte de mouchoirs.

 

Il se peut aussi que nous ayons tout simplement débattu des perspectives d'avenir de l'industrie du papier toilette dans le contexte de crise actuel.

 

(Nous avons souvent des conversations assez passionnantes toutes les deux).

 

Bref, je ne me souviens plus exactement, ce qui n'est pas bien grave puisque là n'est pas le noeud de la question (au risque de vous décevoir...).

 

Le noeud de la question c'est que ma cobureau m'a formellement affirmé que TOUTES les personnes de sexe masculin avec lesquelles il lui a été donné de frayer, ont TOUTES le point commun d'être extrêmement mal à l'aise à l'idée de passer à la caisse de leur supermarché avec un lot de rouleaux de papier toilette.

 

Mais pourquoi donc ? lui ai-je naïvement demandé, il me semble que ce type d'achat s'apparente à des réalités physiologiques somme toute assez communes...

 

Oui, mais c'est comme ça, m'a-t-elle doctement répondu, les hommes supportent visiblement difficilement l'idée qu'on puisse penser qu'ils sont eux aussi soumis à ce type de sujetions. 

 

Sous-entendu : nous, les femmes, nous avons - entre autre - cette supériorité d'être capable d'acheter du papier toilette la tête haute et le regard fier.

 

Je me suis tue et j'ai essayé de comprendre.

 

Mais non, rien à faire, vraiment.

 

Je suis seulement arrivée à la conclusion que moi, à moins de passer à une caisse tenue par le sosie de Ryan Gosling, avec un caddie uniquement rempli de tas de papiers toilette susceptibles de faire penser audit sosie de Ryan Gosling que mon équilibre alimentaire est vraiment très précaire et qu'il vaut mieux se garder d'aller dîner chez moi si l'on tient encore un peu à la vie, je vois mal comment l'achat de ce type de produit de consommation courante pourrait un jour se révéler trop difficile à vivre.

 

Ceci dit, me voilà bien décidée à mener ma propre enquête pour savoir si les hommes ont effectivement un problème avec le papier toilette, ou si c'est simplement ma cobureau qui a un problème avec les hommes...

 

Ca tombe bien, je reçois mon frère ce soir.

jeudi 17 novembre 2011

Je ne sais pas si ils font des études psychologiques chez Google

... mais une chose est sûre : ils connaissent bien les défauts de l'internaute moyen.

 

Au lieu de faire comme Facebook et d'imposer à tout le monde, sans crier gare, comme ça, du jour au lendemain, une nouvelle interface graphique, des options en plus, des outils en moins, en suscitant dans la minute la création de quelques 3 000 groupes de protestation ("Rendé-nous notre anssien facebouk Mark Zuquenberg", "Pour que facebook redeviaine com avent", etc.), Google, lui, y va beaucoup plus subtil. 


Je vous explique au cas où vos facultés cérébrales surdéveloppées ne vous auraient pas déjà permis de saisir toute la portée de mes propos. 

 

Sans être un gros geek plein d'acné et un peu autiste sur les bords (auquel cas vous ne liriez évidemment pas ce blog), vous avez sans doute remarqué qu'il y a peu, la page d'accueil de Google et la messagerie Gmail s'étaient offert un petit lifting.

 

Et si vous réfléchissez bien, vous réaliserez pourtant que Google ne vous a ni brusqué, ni pris en traître.

 

Il a commencé par vous prévenir bien gentiment des changements à venir ("cliquez ici pour en savoir plus") tout en vous invitant à les tester en avant-première ("adoptez dès maintenant la nouvelle version de Google / Gmail").

 

Ce n'est que dans un second temps seulement que ces changements ont été démocratiquement étendus à tous. 

 

Et c'est précisément dans cet espacement chronologique que réside tout le génie de la chose. 

 

Parce qu'offrir à l'internaute la possibilité d'utiliser la nouvelle version de Google ou Gmail avant qu'elle ne soit imposée à tous, cela revient ni plus ni moins à l'inviter à se positionner par rapport à deux groupes identitaires plus ou moins flatteurs :

- celui des internautes hyper aware, toujours à la pointe de la technique, ces golden boys du web qui ne se laissent pas guider par les contingences matérielles extérieures, mais qui sont acteurs de leur vie et QUI CLIQUENT DONC SUR "ADOPTEZ DES MAINTENANT LA NOUVELLE VERSION DE GOOGLE / GMAIL",

- et l'autre, celui des gros loosers du net, rétifs à tout progrès, qui cumulent plusieurs wagons de retard à chaque évolution technologique, qui passent leur vie, d'une façon générale, à subir les contingences matérielles extérieures et qui, dans le meilleur des cas, cliquent, tout transpirants d'angoisse, sur "POUR EN SAVOIR PLUS SUR LA NOUVELLE VERSION DE GOOGLE / GMAIL". 

 

Ce qui revient en fait à solliciter chez l'utilisateur des services Google ses pires défauts (ego surdimensionné, grave surestimation de soi, fatuité, vanité, etc.), de façon à l'amener à adopter de son plein gré n'importe quelle nouvelle version, tout ça pour être bien sûr de tuer dans l'oeuf toute vélléité de contestation qui pourrait sommeiller chez lui. 

 

Ce qui n'est pas sans me rappeler l'Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolite de notre cher Kant, qui y raconte (en substance) que si l'histoire va dans le sens d'un progrès, c'est uniquement grâce à la saine émulation que créent entre les hommes leurs penchants à l'égoïsme, à l’ambition, à la domination et à la cupidité.

 

Eh bah voilà, j'ai sais pourquoi j'ai lu Kant maintenant...

mardi 15 novembre 2011

Pourquoi fait-on de l'humanitaire ?

... c'est une question que je me pose depuis longtemps, moi qui suis belle, riche, intelligente, successfull, et qui n'ai ni une tête de pervers, ni une tête de drogué, ni ne porte en temps normal des habits de bagnards avec un bonnet de bain. 

 

trois

 

 

Entre nous, je crois que mon seul défaut, c'est de ne pas suffisamment me mettre à la place des autres...

samedi 12 novembre 2011

Une chose est de savoir bien cuisiner

... une autre d'arriver à servir correctement les plats qu'on a cuisinés.


Mon saladier de pâtes à la bolognaise à haute valeur culinaire ajoutée, entièrement renversé sur la moquette de mon studio lors du second service, me donne plutôt à penser qu'en ce qui me concerne, je suis plus douée pour la première de ces deux activités.


Évidemment, comme mes invités avaient excessivement bien suivi la scène, il m'a vite fallu renoncer a l'idée de remettre les pâtes dans le plat, ni vu, ni connu...

 

Parce que même parmi les meilleurs de ses amis, il se trouve toujours une âme chagrine pour considérer que ce ne serait pas très hygiénique, parce que, mon Dieu, cette moquette, on y a marché avec les mêmes chaussures que celles avec lesquelles on a arpenté les trottoirs de la Capitale, on a couru dans les couloirs du métro, on a osé se rendre aux toilettes d'un vieux bar miteux de Bastille, etc...

 

(Notez en passant que l'on voit bien que la crise, les gens ne sont pas encore en plein dedans, vu que sinon ils feraient sans doute moins de difficultés pour manger des trucs qui ont traîné par terre. La démonstration par A + B que, OUI, les Français sont encore suffisamment riches pour que Monsieur Sarkozy augmente la TVA d'un point avant les grandes festivités de mai 2012.)


Là où je me console, c'est qu'au moins mon plat en porcelaine ne s'est pas cassé et que les taches sur ma jupe devraient partir sans même que j'aie besoin d'aller contribuer à la prospérité du pressing du coin (c'est de l'acrylique).


Et puis, lors de cette soirée, il y a eu un vrai mouvement de solidarité de la part de mes invités, vu qu'il ne restait quasiment plus rien dans mon frigidaire : tout le monde a payé avec moi ma maladresse ! 

Finalement, c'était une bonne soirée.