mardi 6 mars 2012

Invité surprise

 

Attention, contrairement aux apparences, cet article n'est pas sponsorisé par PARIS TENNIS. 

 

Lorsque vous habitez Paris sans être pour autant milliardaire, et que vous n'avez donc pas, dans la cour de votre hôtel particulier, une petite dizaine de terrains de tennis privatifs à votre entière diposition, vous pourriez penser que la pratique de ce sport vous est définitivement fermée. 


Et bien détrompez-vous : non ! 

 

Bertrand Delanoë - qui a l'habitude, on le sait, de se plier en quatre pour que l'association des termes "épanouissement personnel" et "Parisien" réintègre le champ des possibles (beau défi !) - met, fort généreusement, à la disposition de tous, les quelques centaines de courts de tennis municipaux qui font la réputation de la Capitale. 

 

Grâce à lui, le Pauvre désireux de prendre un peu d'exercice physique (même en situation irrégulière ou interdit bancaire), n'a qu'à se connecter sur le site de la Mairie de Paris, à sélectionner le terrain sur lequel il souhaite jouer et l'horaire qui lui convient... et le tour est joué !

 

Présenté comme cela, bien sûr, les choses ont l'air relativement simples. 

 

Mais ce que je vous ai caché jusqu'ici pour ne pas risquer de vous perdre un peu trop tôt en chemin (c'est un procédé peu loyal, je sais, mais la fin justifie les moyens), c'est qu'elles se compliquent considérablement si vous n'avez pas la chance d'être étudiant, retraité ou chômeur, c'est-à-dire à peu près libre de votre temps.

 

Parce que, voyez-vous, lorsque vous faites partie de cette frange majoritaire de la population qui a la drôle d'idée de travailler, la seule plage horaire susceptible de vous convenir - si vous tenez, bien sûr, à poursuivre quelques temps encore vos activités professionnelles - est celle allant de 19h à 22h.

 

Et, pas de chance, elle est extrêmement sollicitée par tous les gens qui, comme vous, travaillent (ou du moins font semblant de travailler).

 

Tout ça pour vous dire que, par miracle, je suis arrivée, la semaine dernière, à réserver un terrain au beau milieu du Jardin Atlantique qui recouvre le toit de la Gare Montparnasse.

 

En entamant la partie en compagnie des trois amis que j'avais généreusement conviés à venir admirer mon agilité légendaire aux services (hum), je pensais encore qu'il s'agissait du lieu idéal pour jouer au tennis à Paris, situé en plein coeur de la Capitale, tout en étant totalement isolé de son agitation grâce à ses quelques dizaines de mètres de hauteur. 

 

Ce que je ne savais pas alors, c'est que cet emplacement présentait tout de même un inconvénient de premier ordre, inconvénient que j'ai découvert très précisément à la 43ème minute de jeu. 


Je ne l'avais pas remarqué tout de suite mais quand Flow s'est soudain arrêtée de jouer, l'attention captée, non par la balle qui achevait de rebondir à ses pieds, mais par quelque chose du côté du fond du terrain, j'ai effectivement fini par l'apercevoir. 

 

Quoi donc ? me demanderez-vous en me priant instamment de mettre un terme à cet insoutenable suspense.

 

Et bien un superbe rat, visiblement aussi à l'aise dans les infrastructures sportives que dans les métros, les hangars désaffectés ou les entrepôts nauséabonds...

 

Dieu merci, il n'a pas cherché à s'incruster trop longtemps.

 

Achevant de traverser le terrain, il a rapidement disparu, lui et sa grosse queue dégoûtante, dans une brèche du mur...

 

Mais, de toutes façons, s'il avait voulu s'attarder un peu, nous ne l'aurions certainement pas laissé jouer avec nous.


Non seulement il n'était pas en tenue sportive, mais en plus, autant une partie de tennis à quatre peut être amusante, autant à cinq elle perd tout intérêt. 

 

Et je ne dis pas ça parce qu'il s'agit d'un rat. 


La preuve : c'est mon signe astrologique chinois !

 

rat.jpg

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