mardi 27 mars 2012

Je ne sais pas si vous êtes sujets à ce type de pathologie...

... mais il y a certaines choses qui suscitent chez moi des réactions totalement irrationnelles et potentiellement autodestructrices. 

 

En général, il s'agit de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un formulaire du genre de celui que les Impôts vous glissent dans votre boîte aux lettres (comme si on n'avait pas déjà suffisamment de publicités), que vous devez remplir vous-mêmes parce que, visiblement, ils n'ont pas assez de personnel, et renvoyer à vos frais avant telle date dernier délai parce que voilà, c'est comme ça. 

 

Et, bien sûr, à un moment donné, dans le déroulement des opérations, il vous faut inscrire tout un tas de chiffres un peu partout dans des cases...

 

Ce n'est pas que je n'aime pas les chiffres en soi - j'apprécie plutôt pas mal les chiffres en bougies d'anniversaire par exemple - mais je n'aime pas trop les manier, voilà tout. 

 

C'est peut-être d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai passé un bac L (même si dans les soirées mondaines, je prèfère dire que non, non, c'est plutôt mon amour débordant pour la littérature et le genre humain - les 7 heures de philo, évidemment - qui m'ont fait renoncer à la voie scientifique). 

 

Toujours est-il qu'il m'arrive de drôles de choses lorsque je reçois l'une de ces grandes enveloppes bleues nuit opaques, trop connues pour être honnêtes : 

 

- phase n° 1 : je prends l'enveloppe, je la mets très loin de mes yeux, en général sous une pile grosse pile de livres, et je me dis que j'aurai bien le temps de m'en occuper plus tard. 

C'est une période où je sors pas mal en général (sauts à l'élastique, raids en milieu hostile...) pour essayer d'oublier ce qui m'attend sous la pile (mais ça marche moyennement bien). 

 

- phase n° 2 : 3 semaines avant la date butoire, je me décide à sortir du bout des doigts mon enveloppe de dessous la pile et je l'ouvre. Là, en y jettant un rapide coup d'oeil, je me dis qu'il y a quand même beaucoup de choses incompréhensibles, et que tout ça va me demander encore un drôle de travail. 

Je laisse reposer sur mon bureau et je continue à sortir. Par contre, j'y pense de plus en plus (et c'est très désagréable).

 

- phase n° 3 : 1 semaine avant la date butoire, je profite d'un moment perdu pour m'installer à mon bureau et je commence à remplir mon formulaire pendant bien 5 minutes. Mais juste les cases faciles. Je me dis que pour les autres, j'y verrai sans doute plus clair le lendemain. 

Je retourne illico à mes sorties. Assez souvent, l'image de ma déclaration aux rubriques à moitié complétées surgit à mon esprit (ce qui me vaut quelques bouffées d'angoisse modérément sympathiques).  

 

- phase n° 4 : 3 jours avant la date butoire, PANIQUE A BORD, je me souviens que je suis totalement nulle en chiffres, que peut-être je n'arriverai jamais à venir à bout de ma déclaration et je me maudis d'avoir tant traîné à m'y mettre. 

Je suspends mes sorties, je tire un trait sur ma vie sociale et je consacre mes soirées à des plongées en apnée cauchemardesques dans le petit monde du fisc.

 

- phase n° 5 :  24 heures à 1 heure avant la date butoire, OUF, par miracle, j'ai réussi, je poste ce vilain formulaire et je goûte au bonheur sans mélange de ne plus avoir à penser à tout ça (du moins, c'est comme ça que tout s'est toujours terminé jusque là).

Je sors pour fêter ça avant de retourner à une vie normale (enfin).

 

J'ai revécu à peu près chacune de ces étapes ces derniers jours, à l'occasion de la mise en ordre de ma comptabilité professionnelle et de la préparation de ma déclaration 2035 (oui, on me dit souvent que j'ai des activités qui font rêver !), et tout ce que je peux vous dire d'intéressant sur le sujet, c'est que la procrastination fiscale, c'est une maladie nerveusement assez épuisante...

6 commentaires:

  1. Humm, la vision du formulaire partiellement complété qui suscite des bouffées d'angoisse... J'ai la même maladie, mais pour tous les formulaires. C'est donc beaucoup plus grave.

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  2. Et bien moi, j'aime les formulaires, surtout ceux qui disent "écrivez en noir" au bas de la page alors que tout est déjà rempli en vert ; Ceux à remplir en 6 exemplaires parce que j'ai 6 enfants, et qu'il faut compléter les noms des frères et soeurs sans ajouter celui qui est concerné. C'est difficile, il faut une aisance intellectuelle doublée d’acuité certaine. Ceux qui m'obligent à chercher des tas de documents avec des tas de renseignements indigestes comme les noms et dates de vaccins, ou le numéro de l'assurance habitation. Ceux qu'il faut remplir sans rature, rien qu'avec cette condition je suis certaine de me tromper. Sinon, je sais écrire sans faute. Ceux qui demandent les dates et lieux de naissance des enfants (à part deux d'entre eux, ils sont tous nés dans une autre ville). Finalement, je crois que je n'aime pas les formulaires... sauf peut-être celui des impôts, parce que ce n'est pas moi qui m'en occupe !

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  3. Oh, allez, faut pas s'inquiéter, au pire tu risques juste une majoration de 10%.

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  4. N'est-ce pas un bon signe lorsqu'on paye des impôts ? Sinon, pour te soulager, tu peux te faire mensualiser et régler en trois coups de cuillère à (im)pot sur la Toile...

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  5. Qui que tu sois, quoi que tu fasses28 mars 2012 à 03:21

    Faut que tu payes, faut que tu craches, pas possible que t'en réchappes.

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  6. Et oh, c'est MON blog, pas le blog de je-sais-pas-qui Monsieur Ehoh !!

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