samedi 28 avril 2012

S'il y a une chose que j'ignore...

... c'est si les philtres d'amour existent vraiment. 

 

On a entendu raconter tellement de choses sur le sujet qu'on ne sait plus que croire. 

 

Il y a ceux qui disent que ça a existé dans le passé, qui vous citent Tristan et Yseult, mais qui vous expliquent que la recette a été malencontreusement égarée.

 

Et puis il y a ceux qui vous soutiennent qu'il s'en fabrique encore dans certains villages reculés des Cornouailles - où se pratiquent d'ailleurs toujours des sacrifices humains les jours de pleine lune - mais que bon, il est très difficile de s'en procurer.

 

Alors, légende urbaine ou secret redoutablement bien gardé ? 

 

On ne le saura probablement jamais et c'est bien dommage... 

 

Mais ne vous affligez pas trop ! 

 

Je ne suis certes pas en possession de la formule chimique du composé du philtre d'amour - du moins pour le moment - mais je dispose d'une recette de crumble qui en constitue sans doute un lointain dérivé. 

 

C'est bien simple, lorsque vous servez ce dessert, il s'instaure tout à coup un blanc dans la conversation et vos hôtes, quittant leurs sourires blasés et méprisants, se mettent à vous regarder avec des yeux brillants d'admiration, un peu comme si vous étiez un demi-dieu (mais c'est dommage, vous ne vous en rendez pas compte : vous êtes vous-même bien trop occupé à savourer votre propre part).

 

Et comme je ne fais pas partie de ces gens qui gardent jalousement les atouts qu'ils ont en main (les mêmes qui cachaient leurs copies il y a encore quelques années), eh bien je vous la mets fort généreusement à votre disposition... 

 

 

CRUMBLE POIRE - CHOCOLAT

(recette originale tirée de marmiton et adaptée au vu des commentaires)


Pour 4 personnes (dans 4 ramequins individuels) : 

- 1 grosse boîte (800 g) de poires au sirop (ça marche aussi avec deux petites boîtes)

- 100 g de chocolat noir

- 140 g de farine

- 50 g de sucre cassonade

- 100 g de beurre demi-sel

- 25 g de poudre d'amande

 

- mélanger la farine, le beurre demi-sel, le sucre cassonade et la poudre d'amande jusqu'à temps d'obtenir une pâte homogène d'aspect légèrement sablé (d'où le nom de crumble). Mettre au frais 30 minutes. 

- dans chacun des ramequins individuels, disposer 1 poire coupée en quartiers (ce qui nous fait 4 quartiers par ramequin si tout le monde suit bien) puis répartir le chocolat noir préalablement coupé en demis carrés au dessus et tout autour. 

- répartir la pâte par-dessus.

- mettre au four, thermostat 6, pendant environ 30 minutes, jusqu'à ce que la pâte apparaisse dorée. 

 

 

Mais que ce soit bien clair !

 

Le premier qui s'avise de me dire que ce dessert, merci bien, mais il est vraiment beaucoup trop riche, je l'invite courtoisement à le goûter au préalable.

 

Son choix sera vite fait entre renoncer à tout jamais à en manger de nouveau et s'offrir un coûteux abonnement dans le Club Med Gym le plus proche pour compenser l'apport de sucre en faisant de l'aquabiking 4 fois par semaine...

vendredi 27 avril 2012

Les programmes de fidélité...

... en général, je suis plutôt très bon public.

 

Pourvu que ce soit gratuit, je crois que je suis en fait un peu LA cliente modèle en la matière (soit dit en toute modestie).

 

Je ne serais d'ailleurs pas tellement étonnée d'apprendre que je suis citée comme référence dans tous les BTS force de vente de France et de Navarre, pour tout vous dire...

 

Celle qui est capable de découper consciencieusement, un à un, en suivant avec application les pointillés, les points imprimés sur les paquets de brioche, et tant pis s'il faut compter au minimum 10 ans avant d'espérer - sauf crise de boulimie viennoise aiguë - en mettre suffisamment de côté pour obtenir l'un des cadeaux les plus bas de gamme de ceux proposés dans la fameuse "boutique cadeaux" (un carnet de 15 recettes à base de ricotta, un sac banane aux couleurs de la marque, un pare-soleil Dora l'exploratrice).

 

Celle qui trimballe en permanence sur elle, ou plus exactement dans son sac, une vingtaine de cartes de fidélité au bas mot, alors qu'elle n'a eu l'occasion de se servir que de 3 d'entre elles sur les 6 derniers mois, les autres devant d'ailleurs quasiment toutes être périmées faute d'achat au cours des 2 dernières années...

 

Mais il existe quand même quelques limites à ma fidélité consumériste !

 

Et l'une d'entre elles c'est que, lorsqu'il est trop clair que la marque part du principe que sa clientèle est uniformément composée de personnes dotées d'un coefficient intellectuel voisin de celui de Justin-Bieber-les-jours-où-il-est-en-forme-divisé-par-2, je ne peux m'empêcher - par pur esprit de contradiction mal placé sans doute - de prendre instantanément mes distances avec elle. 

 

Et je ne sais pas pourquoi, mais depuis que j'ai appris que Camaïeu peut vous livrer gratuitement un article chez vous dès le 12ème achat seulement, je n'ai plus trop envie de demander la carte de fidélité du magasin (et pourtant elle est gratuite). 

 

Bizarre...


carte-fidelite.jpg

mercredi 25 avril 2012

Chacun son style

Aux actualités, aujourd'hui, grâce à Johan, 26 ans, on a découvert qu'il était possible de confondre en plein jour une bouche de métro RATP avec l'entrée d'un parking souterrain Vinci


Et pas forcément parce qu'on rentre au petit matin d'une virée festive post-annonce-des-résultats-du-bac au Macumba club entre amis d'enfance. 


Non, apparement ce genre de hauts faits n'est pas réservé à une élite !


Beaucoup de gens, si j'en crois les réactions de mes collègues, sont pourtant restés assez surpris devant le haut degré de maladresse de Johan.


Mais moi, ce que je retiens de cette histoire, ce n'est pas tant que lorsque je remonte les escaliers d'une station de métro, rien ne me dit que je ne vais pas me retrouver nez-à-nez avec le volumineux 4x4 de Johan, mais plutôt qu'il existe au moins une personne sur Terre capable, après avoir commis une bévue d'une telle ampleur, de tenir une conférence de presse sur le sujet en se proposant de renseigner généreusement tous les journaux sur les circonstances précises de sa mésaventure...


 « Il y a un panneau "Parking Haussmann, grands magasins" qui est placé juste avant et comme il n'y a pas de plot devant l'entrée de l'escalier, je me suis trompé »


Moi, à la place de Johan, il me semble qu'une fois ma voiture bien engouffrée dans la station de métro, j'aurais plutôt sauté à terre dans la seconde et couru le plus loin possible, en attendant tranquillement que la Police m'appelle pour venir régler la facture de dépanneuse !


Mais loin de moi l'idée de juger qui que ce soit dans ce blog, et surtout pas Johan.

 

Après tout, il a peut-être échoué aux sélections de Secret Story et il se dit que c'est finalement un moyen comme un autre de devenir enfin un vrai people...

 

un-4x4

jeudi 19 avril 2012

C'est sans doute très regrettable mais vous êtes sur un blog apolitique

Vous avez peut-être pu déceler dans de précédents billets quelques allusions très fines à tel homme politique ou à tel autre homme politique.


Vous avez peut-être même, à l'occasion, pu y admirer la photographie flatteuse de l'un d'eux.


Pourtant, vous conviendrez que la thématique politique n'est jamais très présente dans les extraits de Ginger.

 
Par parti-pris de neutralité ?

 

Même pas...


A l'issue d'une longue et pénible introspection sur les causes de ce phénomène, il a bien fallu que je me fasse à l'évidence.

 

L'évidence que je me sens davantage l'âme d'une groupie de chanteur à minettes mort électrocuté dans sa salle de bain un 11 mars 1978 que d'un pilier de meeting prêt à applaudir au moindre raclement de gorge d'un présidentiable (mais j'aime aussi Joe Dassin).

 

 

Quoi, mais comment oses-tu tenir un blog où il n'est même pas question des grands problèmes socioéconomiques contemporains à l'heure où la crise ravage la moitié de la planète et la famine l'autre moitié, alors qu'avec un tel moyen de communication entre les mains il est de ton devoir d'échanger sur les enjeux vitaux de la planète? 

 s'insurgerait sans doute Melinda (si bien sûr je l'avais mise au courant de l'existence de ce blog, Dieu m'en garde). 

 

Mais d'une part, Melinda, "échanger sur quelque chose", ça n'est pas français. 

 

Et d'autre part, Melinda, c'est comme ça, tout le monde n'a pas ton sens aigu des priorités planétaires.

 

Mais trêve de lynchage gratuit de Melinda 

 

Je suis bien consciente qu'à la veille de choisir le candidat dont il faudra supporter pendant au moins 5 ans, tous les 1ers janviers, les bons-voeux-de-bonne-année-aux-Français-et-aux-Françaises-au-service-public-et-aussi-aux-PTT, je n'ai de leçons à donner à personne en fait de conscience politique. 

 

Même pas au vendeur de la Fnac qui, lui, ne tient peut-être pas de blog, mais qui accomplit chaque jour un acte politiquement lourd de sens en collant son lot d'étiquettes à 14,99 € sur les DVD du rayon films documentaires 

 

etiquette.jpg

 

Je vous dis à dimanche dans l'isoloir (d'ici-là je vais potasser le contenu de mon enveloppe électorale et décorer aux pastels mes bulletins de vote, et, qui sait, peut-être me découvrirai-je grâce à ça un semblant de conscience politique) ! 

mardi 17 avril 2012

Ce n'est pas bien de dire du mal des gens derrière leur dos

C'est en tout cas ce que l'on m'a dit et répété de longues années durant. 

 

Pourtant, j'ai toujours pensé qu'en général, il était préférable de soigneusement dissimuler les réticences que peuvent vous inspirer certaines personnes.

 

  • D'une part, parce que, dans un souci d'humanité cher à mon coeur (je ne porte que des tee-shirts en coton équitable, c'est vous dire), je trouve inutile de blesser quelqu'un par une vaine énumération de ses défauts. A priori, ses défauts, il est bien placé pour les connaître, et s'il avait voulu y remédier, il n'aurait sans doute pas attendu que vous lui en fassiez la liste détaillée.
  • D'autre part, parce que, dans votre propre intérêt, il ne semble guère opportun de susciter parmi votre entourage un ennemi héréditaire prêt à s'acharner sur vous et chacun de vos descendants sur les dix prochaines générations (si, bien sûr, sa longévité le lui permet). 

 

Je me suis en conséquence toujours attachée à partager celles de mes analyses psychologiques les moins flatteuses avec des personnes autres que celles concernées, tant pour leur bien que pour le mien. 

 

Mais je dois reconnaître que si je voulais être tout à fait prudente, il vaudrait mieux que je garde pour moi l'intégralité de ces réflexions.

 

Tout simplement parce que vous ne pouvez exclure que la personne en question - qui avait seulement, jusque-là, l'intuition de votre non-sympathie à son égard - découvre un jour ce que vous pensez vraiment d'elle.

 

  • 1ère hypothèse : vous découvrez que cette cruche horripilante et désagréable de Melinda, qui suit le même cours de gymnastique suédoise que vous et votre amie Violette, fait une collection de dauphins à paillettes. Comme vous aimez ensoleiller un peu le quotidien de ceux qui vous sont chers, vous vous empressez de partager l'information par texto avec Violette (qui n'était pas présente lors de cette révélation). Dans la précipitation, vous vous trompez de destinataire...
  • 2ème hypothèse : c'est la fin de l'année et vous êtes à la soirée d'adieu du cours de gymnastique suédoise. Comme vous avez normalement fait honneur aux boissons, tout le monde vous paraît excessivement sympathique, même cette cruche horripilante et désagréable de Melinda. L'ennui, c'est que vous n'avez plus les idées très claires, et vous commencez à lui parler d'une fille du groupe, je ne sais plus laquelle, qui fait une collection de dauphins à paillettes, non mais quelle horreur !!!...
  • 3ème hypothèse : grand chassé-croisé du mois d'août. Alors que vous êtes occupée à vous laver les mains dans les toilettes d'une station-service, vous racontez à votre chère soeur Adélaïde toute l'incompréhension que vous inspire la collection de dauphins à paillettes de cette cruche horripilante et désagréable de Melinda (c'est souvent le genre de sujets qu'on aborde dans un pareil endroit). Surprise, Melinda sort à cet insant de la cabine située immédiatement derrière vous...

 

Bref, quand on critique les gens, il faut faire attention de ne pas commettre d'impairs !

 

Ma Melinda à moi, il se trouve qu'en plus de tout savoir et de tout connaître sur tout, de chercher en permanence à être le centre de l'attention générale, de jalouser les gens qui réussissent mieux qu'elle, de se venger de cette injustice en leur décochant de temps à autres une petite réflexion pleine de perfidie, eh bien elle a une conversation des plus inintéressantes (ma femme de ménage fait mal le ménage, les meubles chez Ikea c'est pas toujours la qualité, il y a des gens qui sont addict au loto, etc) qu'elle agrémente environ toutes les 3 minutes par une référence à Sébastien, l'homme qui a la chance de partager sa vie depuis 15 ans : 

 

Sébastien ne veut plus sortir au ciné depuis qu'on a un home cinéma. Sébastien trouve toujours le moyen de se faire hospitaliser quand on est en vacances. Sébastien aime bien le steak tartare. Sébastien n'aime pas jardiner. 

 

Sébastien, je ne l'ai jamais vu, mais comme j'en entends parler dès que j'ai le malheur de croiser Melinda, j'ai presque l'impression de le connaître.

 

C'est la raison pour laquelle, quand j'évoque les choses passionnantes que j'ai apprises sur lui aux autres personnes qui connaissent Melinda et qui l'apprécient tout autant que moi, je parle toujours de Seb

 

Vous ne savez pas ??? Seb n'aime pas jardiner ! Mais oui, je sais, c'est dingue. Melinda doit tondre son bout de terrasse toute seule. Oh la la, c'est pas toujours facile de vivre avec Seb, mais d'un autre côté il aime le steak tartare. 

 

Et hier, lorsque Melinda est venue me parler pendant une demie-heure (Mon Dieu, serais-je en train de devenir sa meilleure amie ???), pour faire semblant de m'intéresser à ce qu'elle me racontait au sujet du divorce un peu houleux de la soeur de Sébastien avec le meilleur ami de Sébastien, je me suis surprise à lui demander : 

 

Et ça va, Seb, il ne vit pas trop mal la situation ?

 

En me rendant compte de ce soudain excès de familiarité, j'ai essayé de me rattraper comme j'ai pu, c'est-à-dire très mal, en ajoutant :

 

Euh, pardon, je veux dire Sébastien, désolée, excuse-moi, je ne sais pas ce qui me prends, hi hi, on n'a pourtant pas gardé les cochons ensemble !

 

Heureusement, tout ça n'a pas paru trop contrarier Melinda. Je crois même qu'elle s'en est trouvée flattée !

 

Mais si j'étais tombée sur une Melinda un peu plus fûtée, l'histoire aurait pu être différente... 

 

seb.jpg

lundi 16 avril 2012

C'est grave docteur ?

Je suis allée jeter un coup d'oeil tout à l'heure aux requêtes Google qui ont mené à ce blog, et je me suis rendu compte que certaines personnes avaient vraiment besoin d'un bon coup de pouce dans la vie. 

 

Et comme je suis très généreuse, j'ai décidé de prendre sur mon temps libre pour aider quelques unes d'entre elles (les plus en difficultés, évidemment).  

 

C'est gratuit, rapide, efficace et ça remplace avantageusement une séance chez le psy ! 

 

Par contre, je n'interviens que sur le plan du déséquilibre psychologique.

 

Pour ce qui est de la syntaxe, de l'orthographe ou de la grammaire, vous me pardonnerez, mais je préfère déléguer (mes journées ne font que 24 heures après tout). 

 

 

"Il ne s'y connaît pas en"

 

Décryptage : C'est suffisamment préoccupant pour faire une recherche sur le sujet, mais suffisamment douloureux pour s'autocensurer dans un second mouvement, mais quand même suffisamment préoccupant pour valider malgré tout la recherche (on ne sait jamais, si certains résultats s'avéraient correspondre à mon cas). Pas de chance, tu tombes sur le blog de Ginger...

 

Le conseil de Ginger : tu es dans le déni et, crois-moi, c'est une voie sans issue. Lâche-le et trouves-en un autre, c'est plus simple, avec un peu de chance, lui s'y connaîtra en

 

 

"La Police peut retrouver un compte facebook supprimé"

 

Décryptage : On dirait que tu as des choses à te reprocher mon grand... Tu n'aurais pas fait la bêtise de poster sur ton wall une vidéo de toi en train de rouler à 230 km/h par hasard ?

 

Le conseil de Ginger : Planque-toi le temps que l'infraction soit prescrite. Tu peux prendre contact avec Xavier DDL si tu as besoin d'informations sur la démarche à suivre.

 

 

"Quel est le meilleur poisson d'avril pour faire à sa petite"

 

Décryptage : manque de confiance en soi, immaturité affective. A force de rechercher la perfection dans l'éducation de son enfant, tout devient source d'angoisse...

 

Le conseil de Ginger : Ta "petite", elle n'attend pas un poisson d'avril parfait, elle veut juste un père correct. Alors, sois à l'heure à la sortie de l'école et ne l'oublie pas sur une aire d'autoroute. Pour le reste, fais comme tout le monde, découpe un poisson et colle-lui dans le dos (et décompresse : tu as un an devant toi maintenant). 

 

 

"Je suis talentueuse"

 

Décryptage : Toi, ma chérie, tu m'as tout l'air de dissimuler, sous des revendications narcissiques primaires, un  doute substanciel sur tes capacités réelles !

 

Le conseil de Ginger : Ne te focalise pas sur le point de savoir si tu es talentueuse ou pas, on peut très bien vivre sans talent, la plupart des gens (pas moi bien sûr) le font avec génie. Essaye plutôt de te faire des amis. 

 

 

"Choisissez un travail que vous aimer et vous ne"

 

Décryptage : Ouïe ! Pas facile d'exprimer une idée quand on n'a pas le cerveau d'Einstein...

 

Le conseil de Ginger : Tu es bien dans ton atelier COTOREP, pourquoi te poser des questions comme ça ? Continue à faire du beau boulot et sois heureux ! 

 

 

"Tu fais quoi cette après-midi?"

 

Décryptage : Quand on en arrive à interroger un moteur de recherche sur son programme de la journée, c'est que l'on fait sans doute un peu trop d'ordinateur... 

 

Le conseil de Ginger : Clique sur "Démarrer", "Arrêter", mets des chaussures et va faire un tour dehors. Tu verras, tu vas croiser des gens en 3D, c'est impressionnant. Tu peux leur parler aussi. 

 

 

"Avenir du papier toilette"

 

Décryptage : Alors là, mon gars, vu tes sujets de préoccupation, tu es juste le modèle du type à côté duquel on n'a pas, mais alors pas du tout, envie de découvrir son marque-place à un mariage ! 

 

Le conseil de Ginger : Lis des livres qui parlent de trucs pas sérieux, sors au cinéma, loue des DVD drôles, bref, tâche de rire un bon coup ! Et surtout, évite les mariages tant que tu n'es pas totalement guéri, merci bien. 

 

 

Heureuse d'avoir pu vous aider et à la prochaine fois !

 

 

c-est-grave-docteur.jpg

samedi 14 avril 2012

Il y a ce jour où l'on fait connaissance de ses "amis de fac"...

Des amis que l'on rencontre sur les bancs d'un amphi surchauffé pendant un cours parfaitement inintéressant (un parmi tant d'autres), lors d'une séance de travaux dirigés animée par un thésard psychorigide, dans un couloir en attendant son tour de subir un oral qu'on n'a pas eu le temps de réviser, au bar du coin, là où la pinte de bière est la moins chère et où les parties de babyfoot sont gratuites...

 

Des amis dont vous faites ensuite plus amplement connaissance au cours de toute une succession de soirées étudiantes dans des boîtes plus ou moins miteuses, d'apéritifs improvisés dans les studios des uns ou des autres, de sorties au restaurant qui se finissent par des calculs byzantins pour savoir exactement qui doit quoi, de week-ends passés dans la résidence secondaire des parents qui ont le bon goût d'avoir une résidence secondaire...

 

Et en général, c'est dans ce cadre qu'un beau jour, vous faites la connaissance des pièces rapportées de vos amis de fac

 

Les pièces rapportées, elles ne fréquentent pas nécessairement la fac comme vous ; elles peuvent venir d'horizons très divers, en fait.

 

Mais comme elles finissent par être de toutes les sorties entre amis de fac, eh bien elles deviennent à terme - du moins si elles restent suffisamment longtemps dans le paysage - des sortes d'amis de fac par contagion.

 

C'est donc aussi en leur compagnie que vous allez vous lancer dans des parties endiablées de UNO jusqu'à pas d'heure, que vous allez vous ballader en rosalie - vous savez, cette voiture à pédales des bords de plage dans laquelle vous vous étiez bien juré de ne jamais monter - en manquant de rentrer dans des plots en béton sous les regards effarés des passants, que vous allez traverser pieds nus la baie de Somme en riant sous cape à chaque fois que la dame au k-way rouge glisse sur le sable mouillé sous le regard exaspéré de son mari, que vous allez casser la vieille table de jardin que quelqu'un a mal installée, que vous allez vous préparer à contrer l'attaque de la bête sauvage qui semble rôder non loin de votre campement...

 

Et puis il y a la soirée d'hier.

 

Elle arrive un jour, comme ça, mystérieusement, sans crier gare.

 

Vous vous retrouvez installé dans un confortable canapé, une flûte de champagne à la main, dans l'appartement bourgeois de l'un des deux couples désormais bien établis dont vous êtes cerné, en train de trinquer à l'heureuse nouvelle de la naissance prochaine du premier rejeton de ce groupe d'amis de fac

 

Et vous avez la surprise, vous dont la situation sentimentale relève encore d'un charmant flou artistique et pour qui les projets d'acquisition immobilière paraissent aussi proches que votre entrée en maison de retraite, d'entendre aborder pour la première fois des sujets assez passionnants tels que les crèmes anti-vergétures, le danger supposé des échographies 3D, les coffres de toit de voitures pour le transport des poussettes, le prix des terrains à la périphérie, les taux d'emprunt du moment, le choix compliqué d'une entreprise de construction fiable... 

 

Et, toujours votre flûte à la main, vous constatez que vous n'avez curieusement pas grand chose à dire sur ces questions, voire même qu'elles n'éveillent pas chez vous exactement le même degré d'intérêt que celui qu'elles semblent susciter chez vos interlocuteurs, aux yeux desquels vous réalisez tout à coup que vous devez passer pour le bohême-un-peu-instable-mais-sympathique du groupe. 

 

Et, lorsque vous quittez vos amis de fac, ou, disons, ce qu'il en reste, il vous semble presque les entendre se dire :

 

"Dis-donc, Ginger, je me fais du souci pour elle... Mais quand va-t-elle enfin décider de se poser ??!".

 

Bon, vous me direz, l'avantage, c'est que le jour où j'aurai besoin d'une bonne crème anti-vergétures, je sais précisément à qui m'adresser pour choisir la meilleure ! 

 

creme.jpg

jeudi 12 avril 2012

L'autre jour, j'ai visité l'opéra Bastille

Comme ça, par curiosité, pour savoir ce qu'il y a derrière la scène (cela pourra me servir si un jour je deviens chanteuse lyrique ou danseuse étoile, et en attendant, cela me fait un sujet de conversation pédant de plus pour briller dans les soirées mondaines).

 
C'était très intéressant.

 

J'ai découvert des énormes hangars où l'on stocke des décors entiers, des ascenseurs monstrueux qui peuvent supporter des charges de plusieurs tonnes, des câbles longs de dizaines de centaines de mètres, des ateliers de menuiserie, de peinture, de couture et même de maquillage, des rideaux en fer de 20 tonnes qui font office de portes coupe-feu et permettent à plusieurs troupes de répéter en même temps sans s'entendre, et même des têtes de taureaux monstrueuses dans un couloir sans fin.

 

Mais ce n'est pas pour vous détailler tout cela que j'écris cet article ; Pat', le guide officiel de l'opéra Bastille, s'en chargera avec bien plus de bonheur que moi !

 

Non, ce dont je voulais vous parler, c'est des gens bizarres qui assistaient à cette visite.

 

Bizarres, pourquoi bizarres ?

 

Parce que, contrairement à moi qui ne connais pas vraiment grand chose à l'opéra, si ce n'est que Wagner, c'est comme Proust, on aime ou on n'aime pas, la plupart des personnes qui étaient là avaient l'air, à entendre certaines de leurs réflexions, particulièrement férues en la matière.

 

Cela se voyait d'ailleurs rien que dans leur tenue : on trouvait pas mal d'associations cheveux longs et mal coiffés - teint blafard - couvre chef d'un autre temps - vieille sacoche rafistolée de partout - pantalon trop court - chaussures venant tout droit du Moyen-Age, qui indiquent en général à coup sûr des personnes passionnées de musique (pardon pour ceux qui se reconnaîtraient à la lecture de cette description, elle n'a rien de mal intentionnée bien au contraire, d'ailleurs j'aime les styles décalés et un de mes amis porte même un chapeau). 

 

Et justement, il y avait cette fille qui a sans doute trouvé que j'avais l'air suffisamment avenante pour m'adresser la parole, et qui a un peu trop vite déduit de ma participation à cette visite une connaissance fouillée de l'art lyrique chez moi (alors que notez qu'on peut très bien visiter les égouts de Paris sans se passionner nécessairement pour les canalisations d'eaux usées). 

 

Elle a donc commencé à me parler des opéras qu'elle rêvait de voir représenter, de ceux qu'elle avait uniquement vus retransmis à la télévision, du programme du Metropolitan Opera par rapport à l'Opéra de Paris, de ses mises en scène préférées, de ses interprètes favoris, des airs les plus difficiles à chanter, de tel chanteur qui en plus d'avoir une voix formidable est extrêmement séduisant... 

 

J'aurais dû lui dire dès le début que si je visitais l'opéra Bastille, cela ne signifiait pas pour autant que j'étais un puits de sciences dans ce domaine, loin de là !

 

A la place, j'ai pris un air très entendu pendant tout le temps où elle me parlait, en faisant de temps à autre : "Ah oui !", "Très vrai !", "Tout à fait d'accord avec toi !", "Bien sûr !", "Effectivement !", "Tu prêches une convaincue !", etc. 

 

Et quand la visite s'est finie, hop, hop, je me suis carapatée jusqu'à la station de métro la plus proche pour être bien sûre qu'elle ne me propose pas d'aller boire un verre de façon à fouiller un peu plus le sujet avec moi... 

 

Pour Garnier, c'est décidé, je fais une annonce avant que la visite ne commence pour bien prévenir tout le monde que je n'y connais absolument rien !

 

 

visite-Bastille.jpg

lundi 9 avril 2012

La création d'un statut de "réfugié climatique"...

... eh bien, en fait, c'est peut-être pas pour demain.

 

Vous vous souvenez que les membres de la très digne et très respectable Profession (notez le "P" majuscule) à laquelle j'appartiens ont été, il y a peu, consultés sur ce point, dans le cadre d'un questionnaire pré-élections présidentielles ?

 

J'espère que oui, parce que sinon, cela signifierait que vous ne suivez pas régulièrement ce blog, ce qui serait infiniment dommage pour votre développement personnel...

 

Mais bon, en gros, il s'agissait de mieux cerner les attentes spécifiques de la Profession, pour en aviser ensuite les différents candidats à la Présidentielle, en les mettant chacun en demeure de dire si oui ou non, ils comptent faire quelque chose pour nous, et que sinon, bah c'est pas grave, on votera pour quelqu'un d'autre (par exemple Jacques Cheminade). 

 

Voià un exemple-type dont on peut s'inspirer pour ce genre de courrier : 

 

Bonjour, 

 

Dans le cadre de la lutte contre la misère humaine et la pauvreté, la Profession voudrait que des moules-frites soient servies tous les mercredis midi au restaurant d'entreprise, et qu'une fois par mois, ce plat soit gratuit.

 

Que comptez-vous faire pour cela si vous êtes élu ? 

 

Nous envoyons ce même courrier à chacun des candidats à la Présidentielle, pour créer une saine émulation entre vous, ce qui devrait rendre ces élections un peu plus intéressantes, parce que, pour l'instant, entre nous, c'est un peu poussif - poussif

 

En vous remerciant,

 

La Profession

 

C'est juste un exemple, bien sûr. 

 

Mais pour revenir à notre question : Etes-vous favorable à la création d'un statut de "réfugiés climatiques" ?, sachez simplement qu'une grosse masse de 47 % des votants a déclaré que NON, 26 % des personnes restantes ayant, quant à elle, manifesté le plus profond désintérêt sur ce point en s'abstenant purement et simplement de prendre position (case "ne se prononce" pas cochée).

 

Ce qui explique que, dans la synthèse accompagnant les résultats de cette consultation, il soit pudiquement indiqué que : "Certains sujets comme le statut des réfugiés climatiques restent dans le débat". 

 

Mais réveillez-vous les amis, on va aller où, nous, si un gros typhon vient raser la moitié de la France ?

 

Vous pensez vraiment qu'on nous accueillera à bras ouverts en Corse juste par reconnaissance pour les 15 millions de touristes qui viennent chaque année polluer les plages (oui, je sais, la Corse est en France, mais moi je parle de la France continentale, ceci dit, si ça vous gêne, vous pouvez aussi remplacer par la Sardaigne) ??!

 

A force de se croire invulnérable... 

samedi 7 avril 2012

Ca y est, je suis quelqu'un de digne de confiance automobilement parlant

Du moins, c'est ce que le législateur, dans sa grande sagesse, doit penser, puisqu'il m'autorise à compter d'aujourd'hui à ôter ce splendide autocollant "A" de ma voiture (enfin celle de mes parents) et à rouler plus vite sur l'autoroute (sauf par temps de pluie bien sûr). 

 

Et oui, parce qu'il y a 3 ans jour pour jour, je passais mon permis pour la ***ième fois (cette information a été censurée afin de ne pas provoquer de mouvement de panique sur les routes, mais si vous passez au peigne fin le blog de notre chère Belette, vous arriverez peut-être à en apprendre plus sur le sujet, qui sait).

 

Et il y a 3 ans jour pour jour, en dépit d'un rangement en bataille réalisé en un temps record de 15 minutes, en m'y reprenant à une centaine de reprises, non sans caler de temps à autre (mais sans jamais monter sur le trottoir, attention), un gentil inspecteur, sans doute pris de pitié devant le spectacle assez lamentable que je lui offrais, décidait enfin de me le donner, ce fameux permis. 

 

Depuis, pas un accident ni même une contravention, et pourtant, en 3 ans, j'ai tout de même conduit 2 fois toute seule, et, au total, j'ai bien dû parcourir, allez, disons, 2 000 kilomètres...

 

C'est dire si, forte de cette impressionnante expérience de la route, je me sens aujourd'hui parfaitement à l'aise au volant ! 

 

Bon, à la réflexion, il est possible que je le laisse encore un an de plus, mon "A"... 


 

permis.jpg

Si vous lisez ceci...

... c'est sans doute que vous n'êtes pas trop allergique au concept de blog. 

 

Parce qu'à moins de travailler à une étude consacrée au lien entre blogging et dégénerescence cérébrale, ou à moins d'avoir été séquestré par un horrible gang qui, connaissant votre aversion pour les blogs, vous force à en lire jusqu'à ce que vous craquiez et que vous livriez enfin votre numéro de carte bancaire (dans un spasme de douleur), votre présence sur l'un des quelques millions de blogs existant à travers le monde (mais non des moindres), démontre a priori une tolérance minimum de votre part quant à ce vecteur d'expression. 

 

Pourquoi je vous dis cela ? 

 

Parce que, justement, aussi bizarre que cela puisse paraître, tout le monde n'est pas comme vous. 

 

Et n'allez surtout pas croire que les gens qui ont des réticences en matière de blogs se comptent sur les doigts d'une main et qu'il est donc fort probable que vous n'en croisiez jamais un seul de toute votre vie, vu que la population mondiale s'élève à environ 7 milliards d'individus, ce qui correspond à un peu plus d' 1 400 000 000 doigts de la main.

 

Des gens qui ont des péjugés tenaces sur les blogs, il y en a un peu partout en réalité, y compris autour de vous. 

 

C'est peut-être votre grande tante, votre boulanger, votre concierge, votre patron, votre banquier...

 

Et c'est peut-être même l'un de vos amis !

 

Moi, c'est en tout cas ce que j'ai découvert il y a quelques jours à peine, à l'occasion d'une discussion avec mon amie Mary

 

Mary, c'est une fille assez chouette qui commence toujours par vous demander : "Alors, quoi de neuf ?" - ce à quoi vous ne savez jamais trop que répondre parce que, en 15 jours que vous ne l'avez pas vue, il ne s'est pas forcément passé énormément de trucs vraiment neufs dans votre vie -, qui est très vive, mais très classe aussi, et dont, globalement, toutes les filles peuvent être légitimement un peu jalouses (parce que je ne vous ai pas précisé qu'en plus elle est très jolie).

 

Et, détail qui a son importance, Mary ignore que je tiens un blog.

 

Pour achever les présentations, je dois aussi ajouter qu'à partir de septembre prochain, Mary ne sera malheureusement plus à Paris pour clamer haut et fort, avec moi, à qui veut l'entendre, que les Demoiselles de Rochefort, c'est quand même un film qu'on ne peut pas s'empêcher d'aimer, puisqu'à cette date, elle aura rejoint un lointain pays nordique où le soleil se lève à 13h pour se coucher à 16h (mais il paraît que les gens ne sont pas dépressifs). 

 

Et elle évoquait justement son prochain départ, pour me confier qu'elle redoutait un peu de se retrouver toute seule au début, et de n'avoir personne avec qui discuter de sa journée, des gens bizarres qu'elle aura croisés, des bourdes qu'elle aura faites, etc. 

 

Et c'est là que je lui ai demandé, l'air un peu sérieux mais pas trop quand même :

 

Et pourquoi ne pas tenir un blog, Mary ? 


Un blog ?!!! Ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah... m'a-t-elle répondu en manquant de s'étrangler de rire.

 

Je lui aurais suggéré de se balader en pleine rue avec un abat jour à pois roses et bleus sur la tête, sa réaction n'aurait sans doute pas été tellement différente. 

 

... ah ah ah ah ah ah ah ah  ah ah ah ah !!! (vous noterez la nuance de mépris dans l'accumulation des "ah"). 

 

C'est comme ça que je me suis rendu compte que tout le monde, dans mon entourage proche, ne portait pas nécessairement les blogs en très haute estime.

 

Et, croyez le ou pas, je me suis abstenue de révéler à Mary l'existence de mon blog...

 

En fait, je crois que j'attendrai tranquillement le jour où elle aura une extinction de voix pour lui en toucher deux mots !

 

 

quoi-de-neuf.jpg

mercredi 4 avril 2012

Comment perdre totalement son temps en un déjeuner

Ce midi, j'avais prévu de me dégager du temps pour faire des choses utiles comme trier les papiers administratifs qui encombrent mon bureau, ranger mon bureau, répondre à des mails auxquels j'aurais déjà dû répondre depuis au moins 15 jours (mais ce n'est pas ma faute, j'ai été occupée non stop ces derniers temps), relancer des organismes divers et variés pour les prier de bien vouloir s'occuper de mes affaires (vu que je ne peux pas le faire à leur place), etc.


Bref, j'avais devant moi un programme assez chargé et plutôt (très) palpitant, dont la seule perspective suffisait, vous l'imaginez, à me remplir d'aise. 


Avant d'entamer les hostilités, je décidais tout de même de m'accorder généreusement une petite pause introductive destinée à préparer mon esprit, par une saine diversion, à la pénible descente dans les profondeurs de l'ennui et de la mornitude qui l'attendait...


Après avoir écumé quelques sites d'actualité sans rien trouver d'un peu croustillant à me mettre sous la dent (ce n'est pas tous les jours que quelqu'un du niveau de Filip des 2be3 disparaît), après avoir vainement tenté de trouver quelques idées de cadeau en vue d'un prochain anniversaire (retenez bien que l'association des termes "idée + cadeau + anniversaire" constitue sans doute la requête Google la plus contre-indiquée qui soit), je finissais par atterrir, en désespoir de cause, sur ce qui est sans doute le premier site pour désoeuvrés de France : météofrance.com (et j'en profite pour vous annoncer qu'il sera inutile de sortir les maillots de bain pour chercher les oeufs de Pâques ce week-end). 


Je m'apprêtais bien à contre coeur à mettre un terme à ces divagations webesques assez peu fructueuses tout compte fait, pour me lancer enfin dans les choses sérieuses, lorsque je me suis tout à coup rappelé que j'avais aussi une boîte mail, que cela faisait bien une demie heure que je ne l'avais consultée, et que, qui sait, en une demie-heure j'avais peut-être reçu un nouveau mail très intéressant (ou pas).  

Erreur fatale !


Bien sûr que j'avais reçu un nouveau mail. Et bien sûr qu'il n'était pas intéressant. 


C'était un mail qui m'annonçait qu'un créateur de sacs à main hyper en vue avait prévu d'ouvrir exceptionnellement son atelier totally hype à quelques privilégiés triés sur le volet, et que, même, on pouvait gagner un accès VIP avec offre d'un sac à main à la clef en participant au coucours de la plus belle déclaration d'amour faite à son sac à main. 


A 14h, très émue, je mettais donc le point final à une déclaration d'autant plus passionnée, que je m'étais jusqu'alors toujours attachée à taire à mon sac à main les tendres sentiments qu'il m'inspirait.


A 14h01, la pause du déjeuner était terminée et je me remettais donc au travail sur mon bureau pas rangé, encombré de tas de papiers administratifs non triés, avec des courriers laissés (encore) sans réponse.


Je suis bien d'accord avec vous, c'est honteux de profiter de l'existence d'un tel concours pour repousser un jour de plus l'accomplissement de ces corvées... 


... surtout lorsque vous n'avez pas un centre d'intérêt extrêmement développé pour les sacs à main en général (le vôtre n'a pas loin de 5 ans, ne porte la trace d'aucune grande marque, et a une doublure dans un état plus que douteux), que si vous gagnez, vour prendrez peut-être la place d'une fille qui aurait adôrrrrrrrrrrrrrrré visiter l'atelier d'un créateur hyper branché, et qu'en plus, pour courroner le tout, le sac à main à gagner est sans doute la pire horreur qu'il vous ait jamais été donné de voir !

mardi 3 avril 2012

Hier, j'ai bien cru que la palme du meilleur poisson d'avril allait revenir à mon frère

Et puis en fait non. 

 

Nous devions nous réunir ce dimanche midi pour fêter l'anniversaire de quelqu'un de très proche familialement qui nous a élevés pendant de longues et pénibles années pour atteindre un résultat somme toute assez décevant (mais je ne peux pas en dire plus), et, étant arrivée la veille, j'avais prévu d'aller chercher mon frère au train, sur les coups de 11h (oui, celui qui a déjà vécu une faille spatio-temporelle, c'est bien cela). 

 

Sauf qu'étant assez enrhumée (triste histoire), me voilà contrainte - bien à contre coeur, soyez-en persuadés - de renoncer à ce généreux projet...

 

Je me décide donc à téléphoner à mon frère, un peu avant l'heure fixée, pour le prévenir que plutôt que de risquer une méchante pneumonie, exposée en pleins vents, sur le quai, il est préférable que je reste au chaud, et qu'il est donc inutile de m'attendre une fois le train arrivé, puisque - si vous avez bien suivi - je ne serai pas là. 

 

1ère tentative : 5 coups dans le vide puis répondeur. 


2ème tentative, je persiste mais tombe directement sur le répondeur. 


3ème tentative, je ne me décourage pas : 3 coups dans le vide, puis voix assez embrumée qui me fait "Ah mince, quel boulet, je ne me suis pas réveillé !".

 

Avec votre vivacité d'esprit, vous avez déjà compris qu'il s'agissait évidemment d'un magnifique poisson d'avril grand comme une baleine boréale, et qu'en fait, le frère en question était négligemment installé dans son compartiment, un livre à la main, son téléphone portable dans l'autre, sur le point d'arriver à destination.

 

Mais moi, bien sûr, je n'avais pas encore fait le lien (je travaille beaucoup en ce moment...) :

 

"Ah oui, effectivement, c'est assez boulet de ta part ça !". 

 

Heureusement, je n'ai pas perdu la face trop longtemps puisque par chance, Maman était là, non loin de moi - Maman qui d'habitude constitue pourtant l'un des meilleurs publics qui soit en matière de poissons d'avril ("Ah bon, tu t'es trompée d'avion, tu es à Papeete ?", "C'est vrai, tu participes à une épreuve de saut en hauteur avec Mimie Mathy ?") - pour me souffler:

 

"Mais c'est un poisson d'avril d'avril Ginger, voyons !"

 

"Ah ah ah, le bon poisson d'avril, Maman a raison, mais bravo c'est excellent, non vraiment !" m'empressais-je alors de rétorquer au téléphone avec si peu de naturel qu'on devait se rendre compte à des kilomètres que j'étais diablement mortifiée de m'être ainsi laissée prendre au piège comme une débutante, une année de plus. 

 

Et là, réponse de l'intéressé :"J'aimerais bien, mais malheureusement c'est vrai, je suis encore dans mon lit, mon réveil n'a pas sonné...

 

Et effectivement, il n'est pas arrivé dans le quart d'heure suivant, mon frère, mais plutôt 2 bonnes heures plus tard, le temps de rater de justesse le train de midi, et en prime l'apéritif et le début du déjeuner (excellent d'ailleurs). 

 

Tout ça pour dire que le champion du 1er avril 2012, c'est définitivement le réveil de mon frère qui, pendant toute une année, sans se lasser, s'est appliqué jour après jour à très bien fonctionner, de façon à endormir totalement sa vigilance à la date fatidique et à s'assurer ainsi du succès de sa petite farce.

 

Chapeau le réveil, vraiment !

 

reveil.jpg

dimanche 1 avril 2012

Poisson de décembre

L'an dernier, à la même date, j'étais au travail et particulièrement inspirée pour le 1er avril.

 

J'avais d'abord fait croire à Laurette, notre secrétaire, que l'un des patrons qui a une véritable hantise des cambriolages, avait décidé de cacher le double des clefs des bureaux de l'étage, non plus au fond d'un pot à crayons, mais dans le congélateur de la pièce qui fait office de cuisine (Si, si, regarde Laurette, elles sont bien là, juste entre ton plat weight watchers et le bac à glaçons).

 

Et ça avait marché. 

 

Et puis j'avais envoyé un faux mail officiel à ma cobureau pour lui faire croire que la date du concours sur lequel elle planchait d'arrache-pied depuis quelques temps déjà, sans être encore parfaitement au point dans ses révisions, était avancée d'une semaine (Ah ouai, pas cool).

 

Et ça avait aussi marché  (Non, attends, ne téléphone pas tout de suite aux organisateurs !)

 

Mais cette année, j'ai décidé de monter d'un cran dans l'échelle de la retorsitude-1er-avrilienne et de mettre au point un poisson d'avril à exécution différée. 

 

Je vous explique le concept (vous allez adorer). 

 

Si vous êtes membre de cet extraordinaire réseau social qu'est Facebook, vous savez que chaque jour, Mark Zuckerberg himself vous propose de souhaiter l'anniversaire d'untel ou d'untel de vos contacts que vous n'avez en général pas revu depuis minimum 5 ans et dont vous vous préoccupez tellement peu que vous aviez presque oublié qu'il existait.

 

Et moi, chaque jour, je me demande si je suis vraiment obligée de souhaiter l'anniversaire d'untel ou d'untel, si je sacrifie aux usages facebookiens en laissant un énième commentaire ô combien inventif sur le mur du untel en question, ou si m'abstiens dans une recherche d'authenticité relationnelle dont ce untel devrait normalement m'être reconnaissant. 

 

Et j'imagine que, lorsque c'est mon anniversaire à moi, mes quelques 200 amis facebook doivent se poser à peu près le même genre de question : 


Ginger ?! Ouai, elle était plutôt sympa cette fille... même si, bon, elle n'avait pas l'air non plus hyper intéressante vu que sinon j'aurais gardé contact avec elle, et en plus, maintenant que j'y pense, elle avait l'air quand même un peu folle... Bon, je lui fête ou je lui fête pas son anniversaire ? Allez, je lui fête !


"HB Ginger !!! Alors, quoi de neuf depuis le temps ? A très bientôt j'espère !"

 

Alors, cette année, pour le 1er avril, j'ai décidé de faire une drôle de blague à toute la communauté facebookienne en supprimant de mes informations personnelles la mention de ma date d'anniversaire (qui ne comprenait déjà pas mon année de naissance, puisque, contrairement au commun des mortels, je prends des années mais je ne vieillis pas) et par la même occasion en épargnant tous ces horribles questionnements à mes amis facebook.

 

Et comme ça, un beau jour du mois de décembre prochain, au lieu de voir sur la page d'accès du site "C'est l'anniversaire de Ginger", mes amis facebook pourront lire :

Ginger a modifié son statut : "Poisson d'avril !!!",


et comme ça, non seulement ils ne se rendront pas compte que c'est mon anniversaire, mais en plus ils penseront que je suis passée de "un peu folleà "complètement folle"

 

Il est pas mal mon poisson d'avril, non ?!!


niv.jpg