mercredi 19 septembre 2012

Mes chaussures m'en veulent

Enfin, pas toutes mes chaussures, Dieu merci !

 

Seulement la paire de ballerines noires, plate, que j'avais justement décidé de porter hier pour aller au bureau et pour en revenir. 

 

(Pas pendant la journée de travail par contre, parce que là, c'étaient mes escarpins à talons hauts, so chic mais so difficile à marcher vite avec, qui avaient été sélectionnés pour avoir le privilège d'accompagner mes pieds.)

 

Bref, je ne sais pas si c'est parce qu'elles ont mal supporté de se voir ainsi réléguées au rang de chaussures utilitaires permettant de marcher d'un pas rapide dans les couloirs sales et nauséabonds du métro ou bien si c'est parce qu'elles n'ont que modérément apprécié de rester coincées à Paris tout l'été quand certaines autres paires - parfois de moins bon standing - ont obtenu le droit de m'accompagner dans mes escapades du bout du monde, mais une chose est sûre, le temps de mon aller-retour, elles avaient bel et bien décidé de pourrir ma journée. 

 

Et je dois dire que le résultat fût plutôt réussi. 

 

Pour ce qui est du matin un peu pluvieux, j'ai glissé sur le trottoir mouillé pas moins de trois fois en l'espace d'à peine cinq minutes.

 

Oh, bien sûr, par le jeu d'un subtil numéro d'équilibriste, j'ai réussi à éviter la chute humiliante dans une flaque d'eau boueuse, mais quand même, cela a suffi à écorner pour quelques temps (le temps de gagner le tournant au coin de la rue) ma crédibilité auprès des passants, malgré l'attitude très digne que j'ai adoptée à ce moment là, vous imaginez bien (Moi, glisser ? Non, vraiment, pas du tout, ou alors je ne m'en suis même pas rendue compte !). 

 

Et pour ce qui est de la fin de la journée, quand il m'a fallu revenir jusque chez moi à pied parce que la ligne 6 avait décidé de tomber en panne pile lorsque j'avais besoin d'elle (inutile de vous dire que je crois pas au hasard), eh bien je me suis aperçue que, tiens, elles étaient devenues beaucoup trop larges.

 

Surtout la droite d'ailleurs. 

 

Je suis donc rentrée chez moi à un train de sénateur, les yeux braqués sur mes chaussures, à me concentrer pour maintenir l'avant de mes pieds bien recroquevillé à chacun de mes pas de façon à ne pas les perdre tout à fait.

 

Ceci dit, qu'auront gagné mes escarpins à ce petit jeu ? 

 

Pas grand chose si ce n'est le droit de rester bien au fond de mon placard pour quelques mois.

 

Voire même quelques années. 

 

Au moins jusqu'à temps que je prenne une pointure, en fait !

escarpins.jpeg 

5 commentaires:

  1. Je crois que tu devrais les jeter, de toute façon Christina Cordul a dit que si tu mesures moins d'un mètre soixante-dix, tu n'as pas le droit d'en porter.

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  2. Si tu es très très sage, tu te réincarneras en garçon ; on n'a pas ce type de soucis. Tu es une pointure de l'écriture Ginger.

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  3. C'est toujours les sénateurs qui trinquent.

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  4. Et pourquoi ne pas rentrée pieds nus, tes chaussures en auraient été encore plus humiliées !

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  5. Moi aussi, parfois ça m'arrive, les fautes se précipitent dans ce que j'écris si j'ai le malheur de tourner la tête une seconde ! 

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