jeudi 31 janvier 2013

Déborah - le bilan

 

Il ne faut jamais trop se précipiter dans la vie pour faire des bilans. 

 

Un grand sage Pakistanais m'a expliqué un jour, à la caisse de mon ancien Franprix, que les jugements trop hâtifs n'étaient pas nécessairement les plus sûrs. 

 

Depuis, je me suis mise à faire mes courses chez Monoprix mais j'ai conservé cette réflexion bien présente à l'esprit.

 

Et j'en ai vérifié toute la pertinence année après année.

 

Pour prendre un exemple simple, il ne faut pas croire qu'un type que l'on croise dans la rue, tout ça parce qu'il a plutôt une bonne présentation, est forcément la quintessence du gendre idéal sur Terre. 

 

Enlevez-lui sa veste de costume et vous découvrirez peut-être que, mis à part le pan qu'elle laisse visible, sa chemise est quasi entièrement dévorée par les mites et aussi froissée qu'un oreiller, le matin, au réveil.

 

Poursuivez l'inspection et délacez ses chaussures. Vous constaterez qu'il se dégage une odeur fortement suspecte et que ses chaussettes trouées laissent apparaître une impressionnante culture de champignons tout le long de ses orteils.

 

Ouvrez maintenant sa mallette de golden boy. Au lieu de tomber sur des dossiers bien en ordre, vous en extirperez tout un lot de mouchoirs sales, de vieux chewing-gums collés et de cornets de frites (sans frites) bien gras. 

 

C'est seulement après avoir procédé à toutes ces vérifications élémentaires que vous pourrez conclure que Pierre-Etienne a beau avoir l'air charmant, comme ça, vu de l'extérieur, il tient en fait beaucoup plus du CGTiste crasseux du lendemain de fête de l'Huma que du Jeune cadre à haut potentiel à exhiber dans les soirées mondaines. 

 

Bref, tout ça pour vous expliquer que si je n'ai pas fait plus vite le bilan de Déborah, ce n'est pas parce que j'ai préféré utiliser mon temps à m'occuper de signer le TIP de mon tiers provisionnel, mais juste parce que j'attendais d'avoir le recul nécessaire pour éviter au maximum des erreurs d'analyse trop honteuses.

 

(- Mais tu  ne m'avais pas dit que Déborah était vraiment chouette comme fille ?

 

- Oui mais c'était avant que je découvre qu'elle avait glissé de la mort au rat dans ma bouteille de jus de fruits multivitaminé...). 

 

Alors, que dire ? 

 

Eh bien, que la première impression (très positive) que m'avait faite Déborah ne s'est pas démentie par la suite. 

 

Quand je suis rentrée chez moi après lui avoir laissé mon appartement pour la soirée, j'ai tout retrouvé en ordre, à sa place, rangé, propre. 

 

Pas de cadavres de bouteilles sous mon clic-clac, de morceaux de pizzas collés à la moquette, de personnes ivres mortes allongées un peu partout...

 

Comme elle s'était permis de prendre un de mes yaourts, elle m'en avait racheté 4 pour remplacer. 

 

Et aussi des petits-pains pour agrémenter le petit-déjeuner. 

 

Après son départ, j'ai réalisé qu'elle n'avait même pas emporté avec elle la bouteille de champagne que j'ai mise de côté pour le jour où il arrivera quelque chose de vraiment positif dans ma vie (ça vieillit bien le champagne ?) ni même mon argenterie (forcément, vu que je n'en ai pas)...

 

... et aussi que, finalement, cette collocation, ç'avait été bien distrayant et que ça faisait même un peu vide maintenant...

 

Déborah va repasser à Paris dans une quinzaine de jours.

 

Cette fois, ce n'est pas moi qui l'hébergerai, mais sa cousine.

 

Mais avec Déborah, nous avons déjà pris rendez-vous pour passer une soirée ensemble, comme ça, juste pour discuter et ricaner comme si on était devenues de vraies amies.

 

De vraies amies ? 

 

Je crois qu'il est temps que je l'appelle Débo

Réussir son réveillon

 

Qu'est ce que réussir son réveillon ?

 

Être parfaite à minuit pour basculer au top niveau dans la nouvelle année ?

 

Comprenez être la plus belle, la plus pétillante, la plus drôle... bref, la plus regardée et la plus jalousée de toutes les femmes de la soirée ?

 

Faux, archi-faux !

 

Pourquoi se mettre une pression folle pour être parfaite au nouvel an, quand on peut tranquillement se contenter de paraître parfaite ?!

 

Vous avez peut-être déjà lu Le Portrait de Dorian Grey (programme de 4ème de la 2ème moitié du dernier tiers de l'ultime lustre du XXème siècle) ou au moins son Profil, et pour peu que vous ayez déjà été à cette époque un tant soit peu éveillée intellectuellement, vous avez sans doute compris que le seul truc visible pour les yeux c'est l'apparence (et arrêtons nous-là, parce que pour ce qui est du coeur, personne ne sait s'il existe vraiment).

 

Rapide synthèse de l'oeuvre pour les personnes surdouées - nombreuses à lire ce blog - qui auraient sauté trop de classes pour étudier à fond la littérature anglaise sous l'ère victorienne : on peut très bien avoir une âme toute noire d'un tas de très vilains péchés et se présenter au monde sous les traits célestes d'un ange ayant malencontreusement chu sur Terre à la suite d'un coup de vent un peu trop fort. 

 

L'idée est immédiatement transposable au nouvel an.

 

Je ne l'invente pas, c'est dans le dernier Cosmo.

 

15 pages pour bien vous enfoncer dans le crâne la certitude qu'être potable le jour J, ça n'est pas de l'ordre de l'inné - sauf, bien sûr, si on a la chance d'être la reproduction fidèle de Grace Kelly - mais plutôt du domaine de l'acquis, c'est-à-dire qu'il est nécessaire de bosser d'arrache-pied son réveillon pour y briller de mille feux. 

 

Séance dénichage de LA petite robe qui va bien, maquillage charbonneux pour un effet plus glam', et on n'oublie pas, bien sûr, le régime pré-fêtes de fin d'année, celui qu'on est censée avoir commencé depuis le mois de septembre dernier, juste après le régime bikini entamé, lui, le lendemain des précédentes fêtes de fin d'année.

 

Ca y est, c'est bon, bingo, vous êtes irrésistible au réveillon ?

 

C'est bien, j'en suis ravie pour vous.

 

Mais maintenant que vous en êtes là, trouvez-vous ça vraiment satisfaisant de n'apparaître comme telle qu'aux yeux de la petite poignée d'élus à qui vous faites l'insigne honneur de votre présence pour passer le cap de la nouvelle année ? 

 

Tant d'efforts pour ne briller qu'auprès d'une petite centaine de personnes tout au plus ?! 

 

Réfléchissez, pour réussir parfaitement votre réveillon, ne faut-il pas encore que tous vos amis - vrais et faux, il n'y a pas à distinguer pour ce genre d'évènements festifs - puissent vous admirer en même temps au dernier coup de minuit ?

 

Oui mais comment faire ? me demanderez-vous. 

 

Eh bien c'est très simple. 

 

Je ne sais pas si vous connaissez ce qu'on appelle les nouvelles technologies, mais il est désormais possible de susciter à l'heure fatidique autant de tête-à-tête intimes que de contacts inscrits dans votre répertoire téléphonique. 

 

Juste pour leur montrer à quel point vous êtes merveilleuse.

 

Ceci dit, attention, là où les choses se corsent c'est qu'il faut s'y prendre un minimum à l'avance - la réussite, ca se travaille !

 

On a beau avoir dépassé l'âge du mégaphone, on n'envoie pas encore des plâtrées de MMS de bonne année bien mielleux par la seule force de la pensée. 

 

Non, un peu avant minuit, il faut trouver une personne suffisamment entichée de vous pour vous prendre une centaine de fois en photos sous votre profil le plus flatteur, sélectionner le meilleur de ces clichés, et composer une légende insipide du genre Réveillon de folie, année de dingue en vue, 2014 ça va être le pied !!! 

 

Et à minuit pile, pendant que vous embrasserez Gui, il ne vous restera plus qu'à exercer une légère pression sur le bouton OK de votre smartphone discrètement glissé dans votre poche pour distiller un peu de bonheur et d'envie auprès de l'ensemble de vos contacts téléphoniques. 

 

A ce moment précis, nul doute que vous aurez l'agréable sensation que 500 paires d'yeux admiratifs se posent sur vous et votre formidable (apparence de) perfection. 

 

Après ça, c'est sûr, votre réveillon et toute l'année qui va suivre ne peuvent qu'être réussis... 

 

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"Réveillon de folie, année de dingue en vue, 2014 ça va être le pied !!!"

vendredi 25 janvier 2013

Des nouvelles de Déborah

C'est fou ce que c'est compliqué de rédiger un billet consacré à une personne qui est là, juste à un mètre de distance de vous. 

 

Vous avez beau avoir pris soin, avisée comme vous êtes, de ne pas vous installer avec votre ordinateur juste à côté d'elle, vous ne pouvez vous empêcher de redouter de la voir tout à coup se téléporter pile au niveau de votre épaule, sans même vous laisser le temps de rabattre d'un coup sec, l'air de rien, l'écran de votre ordinateur portable. 

 

"C'est qui cette Déborah qui est la soeur d'un de tes amis et qui squatte chez toi 4 jours pour un stage à Paris ?" (regard profondément suspicieux de Déborah).

 

"Hahem... Eh bien... Comment dire... C'est rien, je travaille une nouvelle que j'ai commencée depuis 5 - 6 ans sur une fille qui, justement... eh oh, c'est drôle, on se trouve dans cette même configuration dis-moi !!! C'est quand même pas mal comme coïncidence, hi hi !" (regard profondément fuyant de Ginger). 

 

Alors, voilà, pour éviter de me retrouver confrontée à ce genre de situation assez embarrassante, il a fallu que je finasse et, ça y est, j'ai enfin trouvé un moment de tranquilité pour vous en dire plus sur Déborah sans risquer un procès pour atteinte à la vie privée, escroquerie à l'hébergement ou je ne sais quelle autre fantaisie encore...

 

Mais n'allez pas croire pour autant que Déborah est une fille atroce ! 

 

Non, Déborah, en fait, pour résumer, après trois jours de cohabitation, je dirais que c'est vraiment une fille sympa

 

Sympa parce que : 

 

- quand elle arrive elle vous offre tout de suite une carte cadeaux Fnac pour vous remercier par avance de l'héberger alors qu'elle ignore encore la qualité de l'accueil que vous lui réservez,


- elle aime bien parler avec vous mais sans raconter pour autant n'importe quoi et quand vous avez besoin de vous concentrer pour écrire un texto, elle sait aussi respecter ça (c'est trop dur d'écrire un texto en même temps qu'on parle),


- elle me demande toujours si elle ne peut pas faire la vaisselle (NON, c'est ma vaisselle - mais c'est gentil de me le proposer !),


- elle n'a pas manifesté le moindre signe d'impatience lorsque certains de mes amis sont restés installés sur son clic-clac jusqu'à 1h du matin et elle a même ri / fait semblant de rire à certaines de leurs blagues,


- elle n'a fait aucune remarque sur la poussière de ma bibliothèque, même pas en cherchant à se couvrir derrière une pseudo-allergie aux acariens comme l'auraient fait d'autres personnes,


- elle ne me regarde pas comme un extraterrestre lorsque je téléphone 20 minutes à Maman pour lui raconter des choses parfaitement insignifiantes que seule une maman peut supporter (mais il faut dire qu'elle a l'air de faire pareil avec la sienne),


- elle n'a pas encore perdu le double de mes clefs. 

 

Alors oui, Déborah met son réveil trop tôt, à 6h45 alors qu'elle doit être à 9h à l'endroit où se déroule sa formation qui est situé à seulement 35 minutes de chez moi, tout ça parce qu'elle se sent obligée de prendre environ 3/4 d'heure d'avance pour être sûre de ne pas risquer d'émarger en retard - à Paris on ne sait jamais ce qui peut vous arriver.

 

Mais, voyons le bon côté des choses, j'ai désormais le temps de faire ma vaisselle le matin.

 

Demain, notre collocation temporaire prendra fin. 

 

Mais il est encore trop tôt pour savoir si je pourrai alors l'appeler Débo ou pas...

 

Je lui laisse mon appartement ce soir, et il me reste à voir si je le retrouverai entièrement saccagé ou non à mon retour. 

 

Je vous tiens au courant...

 

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Déborah, je ne retrouve plus la porte par contre...

mardi 22 janvier 2013

Le challenge de la semaine...



... s'appelle Déborah.

 

Vous ne connaissez pas Déborah

 

Eh bien figurez-vous que moi non plus !


Je ne l'ai jamais vue, ni de près ni de loin et même pas en photo, et d'ailleurs, jusqu'à samedi dernier, je n'avais encore jamais entendu le son de sa voix.

 

Et pourtant je me suis engagée à l'héberger 4 nuits, de ce soir à samedi matin.


Je vois déjà certaines personnes hausser leurs sourcils broussailleux comme pour me demander, une nuance de suspicion dans le regard :

 

Mais Ginger, comment cette Déborah a-t-elle réussi à débouler de nulle part pour atterrir en plein dans ta vie, pile pendant la semaine du 21 au 27 janvier 2013 ?

 
Elle était devant toi à la caisse du Monoprix, elle t'a expliqué que si elle achetait un pyjama pôlaire, ce n'était pas pour le plaisir de faire un fashion faux pas mais juste parce qu'elle n'avait plus de chauffage, et alors tu as eu pitié d'elle (à cause du pyjama pôlaire) ? 

 

Tu participes à une émission de téléréalité où le but du jeu est de montrer comment une colloc' peut grave dégénérer et surtout jusqu'à quel point (une sorte de Loft Story version à domicile) ?

 

En manque d'amis, tu as cliqué sur l'onglet "profil au hasard" du site www.meetnewfriends.com et comme aux grands maux les grands remèdes, tu as décidé d'inviter d'emblée le premier profil venu - une dénommée Déborah - pour la moitié de la semaine, histoire d'accélérer un peu le processus amical ? 

 
Rien de tout cela, détrompez-vous, je suis bien plus saine et équilibrée que vous pouvez l'imaginer (d'ailleurs je ne mange jamais de haricots verts) !


En fait, Déborah, c'est la soeur de  Tom, mon ami qui, s'il ne termine pas sa thèse, doit se marier avec une fille qu'il ne connaît pas (décidément, c'est un peu une maladie dans leur famille).

 
Il se trouve qu'elle suit un stage de 4 jours à Paris et que, cherchant un point de chute sympa et cosy, Tom a tout de suite pensé à moi. 

 

Bien sûr, comme il connaît mon sens de l'indépendance, il a aussi pensé à me présenter ça, loyalement, comme un "petit séjour de 2 jours", histoire d'être certain de m'arracher un "oui" sur lequel il me serait plus difficile de revenir par la suite, quand Déborah me téléphonerait 3 jours avant son arrivée pour me prévenir de la véritable durée de son séjour...

 

Mais je ne lui en veux pas. 

 

Ou, en tout cas, pas trop. 

 

Après tout, c'est plutôt flatteur de constater que je figure désormais parmi "les bonnes adresses de Paris", catégorie Bed & Breakfast.

 

Et ce sera surtout l'occasion de jouer à Ginger,-as-tu-fait-une-erreur-en-acceptant-ainsi-d'héberger-une-personne-à-peu-près-inconnue-même-si-c'est-là-soeur-d'un-de-tes-amis

 

La question mérite franchement d'être posée quand on voit l'histoire d'Abel et de Caïn...

 

Sans aller pour autant jusqu'à évoquer des histoires glauques de couteau planté dans mon dos en plein pendant mon sommeil (si vous entendez parler d'un tel fait divers dans les journaux, merci d'orienter les enquêteurs vers cet article de mon blog), aurons-nous à peu près les mêmes centres d'intérêt ?

 

Respectera-t-elle la poussière qui traîne sur les différents étages de mon étagère ?

 

Et, surtout, me proposera-t-elle spontanément de me préparer une pièce montée de choux à la crème ? 

 

Bref, est-ce qu'à la fin de son séjour, je l'appellerai encore par un cérémonieux Déborah ou bien est-ce que, ça y est, je serai définitivement passée à un très friendly Débo


Premier aperçu demain soir, je vous tiens au courant... 


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Ah non, Déborah, tu n'aurais pas dû... Vraiment, je suis confuse ! 


samedi 19 janvier 2013

Rater son sapin de Noël, c'est possible

Vous connaissez tous cette grande église qui se trouve à Paris, pas très loin du Mac Donalds de l'Hôtel de ville, et qu'on appelle Notre Dame ?

 

Oui, c'est bien ça, celle avec les deux baffles géantes.

 

Eh bien il faut savoir que chaque année, à l'approche de Noël, sur la place même où elle a été construite – le « parvis » disent certains, du nom du restaurant qui en borde l'un des côtés – un sapin géant est installé.

 

C'est un sapin très haut et un peu particulier puisqu'il est spécialement décoré pour les fêtes.

 

Bref, c'est ce qu'on appelle un sapin de Noël et il faut savoir que ça fleurit chaque année vers le début du mois de décembre.

 

Le sapin de Notre Dame, on le voit de très loin et pourtant, même si beaucoup de gens passent devant, rares sont ceux qui prennent le temps de lever les yeux vers lui, de s'arrêter une seconde, de décomposer son feuillage, d'analyser ses guirlandes, de s'interroger sur les boules accrochées à ses branches, bref d'en goûter réellement la saveur artistique.

 

Perdus dans leurs dossiers de marketeux blasés façon New-Yorkais blasés, concentrés sur la première purée de baby Georges à la mode britannique ou occupés à démonter des portiques écotaxe à la façon bretonne, ils n'ont, pour la plupart, même pas conscience qu'un arbre de plus d'une dizaine de mètres a envahi Paris, comme un signal fort de ce que la nature reprend peu à peu ses droits...

 

Un sapin, c'est bien me direz-vous, mais ça ne change pas la face du monde.

 

C'est vrai, mais si la face du monde ne change pas, il n'en reste pas moins que le sapin de Notre Dame, lui, change chaque année et sa décoration aussi.

 

Dans les années pompidoliennes, je n'étais pas encore née mais on m'a raconté que c'était un sapin entièrement peint en orange, que sous Louis XIV, il était coiffé d'une perruque poudrée (peut-être avec une mouche), et que si on remonte encore un peu jusqu'à l'époque des pharaons, il avait une forme pyramidale.

 

Aujourd'hui nous avons certes conservé la forme pyramidale, mais présidence normale oblige, nous sommes pour le reste revenus à davantage de sobriété.

 

Cela n'empêche cependant pas que, chaque année, le sapin est plus ou moins touffu, plus ou moins chargé de décorations, plus ou moins illuminé.

 

Mais jusque là, j'avais toujours trouvé le résultat magnifique. 

 

A la différence de cette année où, croyant l'apercevoir depuis les quais, un frisson glacé m'a tout à coup parcouru le dos comme pour m'aider à bien comprendre à quel point la laideur peut avoir quelque chose d'effrayant... 

 

Vous n'avez pas eu la chance de voir cette horreur ? 

 

Eh bien figurez-vous une espèce de cône de signalisation géant recouvert d'un paillasson en herbe de synthèse quasi-obstrué par tout un amas de guirlandes multicolores absolument mochissimes.

 

Vous visualisez le spectacle ? 

 

Difficilement soutenable lorsqu'on sait que les fêtes sont en principe synonymes d'harmonie, de beauté et de grâce...

 

Comment expilquer un tel raté ? 

 

Je ne sais pas. 

 

En fait, j'apprendrais qu'on a confié cette année la conception du sapin à un gamin de 4 ans, pas vraiment précoce artistiquement parlant, qui n'a rien trouvé de mieux à faire que de réitérer les ignobles gribouillages dont il garnit les murs de sa classe maternelle, en veillant à bien utiliser successivement chacun de ses crayons de couleur jusqu'à temps d'en avoir cassé la mine, je n'en serais pour tout dire pas surprise....

 

Alors oui, au risque de briser la magie de Noël, je le clame haut et fort sur ce blog : les fautes de goût sont possibles, même avec un sapin de Noël.

 

Et l'experte ès sapin que je suis – la Christina Cordula des cônifères, si vous voulez – ne peut que vous adresser quelques recommandations élémentaires pour éviter LE fashion-sapin-faux-pas qui achèvera, après le passage de la bûche glacée au dessert - de plomber l'ambiance de votre réveillon de Noël.

 

D'abord, on évite d'installer les guirlandes en longueur.

 

Ca casse l'élan du sapin, ça en détruit la spontanéité, et ça lui ôte toute lisibilité.

 

Ensuite, on fuit les éléments de décoration trop volumineux.

 

Les boules à facette et les spots lumineux glissés entre les branches, ça alourdit le sapin, ça le tasse.

 

Et enfin, on évite d'utiliser plus de 42 couleurs à la fois. 

 

Un sapin ne doit pas ressembler à un épouvantail. 

 

Voilà, avec tout ça vous êtes sûrs de ne pas rééditer chez vous la catastrophe internationale qui se produit actuellement devant Notre Dame. 

 

Si bien sûr vous ne vous êtes pas déjà occupés de votre sapin...

 

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Tu es sûr Théo qu'on ne rajoute pas une petite ampoule quelque part ? 

jeudi 17 janvier 2013

Vos interrogations, mes réponses

 

Parfois, je me sens un peu bizarre, comme différente du reste du monde.

 

Pourquoi ? 

 

Parce qu'il me vient à l'esprit des idées assez baroques, ou du moins que j'identifie comme telles vu que je ne les ai jamais entendues dans la bouche d'autres personnes.

 

Et résultat des courses : pour éviter de choquer ces autres personnes, je m'autocensure avec soin.

 

Je pensais que j'étais la seule, mais visiblement pas tout à fait. 

 

En lisant les requêtes de certaines âmes esseulées qui ont atterri sur mon blog, je me dis que non, finalement, mon cas n'est pas si grave ! 

 

Décryptage...

 

 

"Pourquoi ça fait du bien de dire le mal sur les gens ?"

 

Eh bien tout simplement parce que ça évite d'en dire sur soi.

 

C'est plus facile, plus gratifiant.

 

En plus, c'est un excellent moyen de laisser libre cours à ta jalousie naturelle (Exemple : "Elle a peut-être gagné 3 milliards au loto, mais dis-donc, qu'est-ce qu'elle est moche !").

 

 

"Rêver de conduire sur l'autoroute."

 

C'est bien de rêver. 

 

Mais c'est bien de vivre aussi. 

 

Et pourquoi ne pas tenter de concilier les deux en prenant la rocade la plus proche de chez toi pour faire comme Jean-Jacques (Goldman, pas Rousseau, cf. infra) et aller au bout de tes rêves, tout au bout de tes rêves...

 

(Si tu n'as pas le permis, il existe des auto-écoles qui peuvent t'aider.)

 

 

"Là, je ressemblerais une société de Jean-Jacques Rousseau."

 

Ok, Jean-Jacques Rousseau était un peu dérangé. 

 

Mais avait-il pour autant mérité de voir son nom associé à une telle cacophonie rédactionnelle et syntaxique ? 

 

Je ne pense pas... 

 

 

"Je suis invite à une crémaillère, j'apporte quoi ?"  

 

On dit "Je suis invité" et pas "Je suis invite" pour commencer.

 

Ensuite tu apportes un truc si on te demande d'en apporter un. 

 

Sinon, tu risquerais d'encombrer les lieux. 

 

Ce qui est toujours gênant, surtout que, si le logement en question se situe à Paris, ce sera a priori plutôt petit. 

 

 

"J'ai parlé avec une blonde."

 

Super. 

 

Moi, ce matin, dans mon métro, il y avait un roux. 

 

 

"On a tous des problèmes.

 

C'est vrai, mais on ne va pas commencer à en faire l'exégèse ici, hein, on ne va pas plomber l'ambiance. 

 

La solution : avoir de grands cahiers de doléances rien qu'à soi, y détailler tous ses malheurs et les archiver année après année (ou bien les jeter dans la Seine). 

 

 

"Il y a des amis qu'on adore jusqu'au jour où l'on fait leur...

 

... leur jardin ? ... leur bonne à tout faire ? ... leur bilan coût/avantage ? 

 

Un conseil, il ne faut jamais faire de bilan coût/avantage d'un ami, sauf bien sûr si l'on a trop d'amis. 

 

 

D'autres requêtes à commenter ? Non ? Bien alors ce sera tout pour aujourd'hui.

 

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vendredi 11 janvier 2013

Premier tag 2013 !

 

Cette chère Albane des extraordinaires banalités a jugé bon, il y a peu, de me taguer.

 

Bizarre, en général les gens s'arrangent plutôt pour faire en sorte d'éviter que je parle... c'est même pour ça que j'ai dû ouvrir un blog !

 

Mais peu importe les pourquois des comments, voici sans plus tarder mes réponses (merci de m'avoir sélectionnée Albane) ! 


 

1. Si tu devais voir la vie à travers un filtre de couleur, quelle en serait la teinte ?


Bleue, parce qu'en levant les yeux, ça me permettrait de revoir enfin cette couleur dans le ciel ! 


Et puis, accessoirement, c'est la couleur de mes yeux et, sans vouloir paraître égocentrée, j'y suis assez attachée (à mes yeux) (et donc au bleu). 

 


2. Au cinéma, préfères-tu rire ou pleurer ?


Pleurer de rire !

 

C'est mon côté brouillon, je fais tout et son contraire en même temps (et mal en plus). 

 


3. Tour de Pise, tour Eiffel ou tour de Babel ?


Tour Eiffel, bien sûr. A l'instant où j'écris ces lignes, je l'aperçois depuis chez moi.

 

Elle scintille, elle brille, elle me parle...



4. Quelle est la pièce vestimentaire la plus originale que tu aies jamais portée ?

 

Des voilages.

 

A l'époque où je me déguisais en mariée (et où je faisais des défilés de mode devant "les adultes").

 

Autant dire que c'était hier. 

 


5. Courrier, téléphone, mail, texto... : quel est ton mode de communication préféré ?


Si l'on pouvait faire parler mon portable, il vous hurlerait "TEXTO !!!" (un peu agressif quand même ce portable).


Mais en vrai, c'est bien les lettres que je préfère, pour le papier, l'écriture, toutes ces choses vraiment trop has been

 

 

6. Y a-t-il une chanson qui te ressemble ?


Résiste de France Gall.

 

J'ai un gros problème d'identification à France Gall d'ailleurs.

 

Quand je pense qu'elle m'a piqué Michel Berger, alors qu'on aurait pu être très heureux ensemble, je ne lui pardonnerai jamais !

 


7. Quel est le film dont tu connais par cœur toutes les répliques ?


Pour le coup, ça ne sera pas d'une originalité folle, mais tant pis : sans hésitation Les bronzés font du ski

 

Si quelqu'un veut tenter une battle de dialogues d'ailleurs, je suis partante !

 


8. Préférerais-tu être élue prix Nobel ou Miss Monde ?


Miss Monde parce que j'aimerais bien épouser un sportif baraqué, de préférence inculte (mon rêve de petite fille) ! 

 

Et je pense qu'on a sérieusement plus de chance d'en intéresser au défilé en maillot de bain 2 pièces qu'à une cérémonie de remise de prix Nobel par un vieux croûton à cheveux blanc au siège de l'ONU (comment ça, ça ne se passe pas au siège de l'ONU ?). 

 


9. A la foire, es-tu plutôt grand huit, train fantôme, maison du rire ou croustillons ?

 

Grand huit.

 

Mais en bas, à regarder ceux qui sont en train de tournicoter dans les loopings.

 

En mangeant des croustillons. 

 

 

10. De quelle invention aurais-tu aimé être l'auteur ?

 

La moissonneuse batteuse.

 

Mais n'allez surtout pas me demander pourquoi ! 

 

 

11. Dis-nous tout : où est situé l'ordinateur sur lequel tu réponds à ces questions ?

 

Juste en face de moi qui pianote assise en tailleur sur mon clic clac.

 

Donc sur mon clic clac. 

 

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Si quelqu'un a d'autres questions...

mercredi 9 janvier 2013

Elle te plaît pas ma fève ?!!

 

C'est la saison de la galette, paraît-il, en ce moment. 

 

Je n'avais pas remarqué un changement de temps particulier, mais, c'est vrai, en quelques jours, les vitrines des boulangers se sont trouvées envahies de galettes, des publicités de galettes ont fleuri un peu partout dans les rues et j'ai même reçu un mail de Monoprix pour me dire que c'était l'heure de la galette et que ça tombait bien, ils en avaient des beurrées et drôlement craquantes.

 

En fait, c'est un peu comme si toute la nature s'était tout à coup mise à me crier dans les oreilles que :

Bye bye le beaujolais, bienvenue la galette ! 

 

Mais ce changement de saison n'était pas pour me déplaire, rassurez-vous ! 

 

D'abord, j'ai assez peu apprécié le beaujolais cette année (comme les 5 ou 6 années précédentes en fait) (voire toutes les années précédentes).

 

Ensuite, même si je n'aime pas beaucoup la frangipane, je suis extrêmement sensible à l'enjeu associé à cette composition culinaire, au pouvoir attractif de la fève, bref, plus simplement au challenge-de-la-galette

 

A tel point qu'étant petite, j'étais capable de me resservir 3, 5, 10 fois en galette (il existait alors de très grandes galettes car les familles comptaient facilement entre 1000 et 1500 membres), jusqu'à temps que la fève sorte, après quoi je déclinais systématiquement - mais toujours très poliment - toute proposition de nouvelle part, dans un brusque élan vers le lit le plus proche pour y agoniser, douloureusement, étendue sur le ventre. 

 

Et enfin - c'est peut-être très old régime et pas du tout Iphone 5 mais tant pis - je suis très attachée aux traditions, surtout quand elles se mangent, et en l'occurrence, la galette, c'est une tradition vieille comme Hérode (ou presque) qui a d'ailleurs été célébrée par Renoir himself (cf. LMoulin de la galette).

 

Pour toutes ces raisons, chaque année, je ne manque pas d'organiser moult galettes parties avec les personnes qui me sont chères, pour voir si j'aurai plus de chance qu'elles en remportant la fève et si je pourrai me pavaner avec ma couronne en strass en leur disant que l'essentiel c'est de participer (à la galette). 

 

Cette année, ma première galette party a été réservée à Aude et Ninon, deux amies qui, je le savais, étaient bien trop attachées aux traditions, elles aussi, pour bouder ce dessert.

 

Bien sûr, j'avais pris soin de n'inviter aucun représentant du sexe masculin, bien consciente que l'histoire du choix du roi complique en général de façon désastreuse une réunion de ce type. 

 

Au lieu de s'en tenir à des considérations portant sur la qualité de la couronne ou sur son aptitude à illuminer le teint et à gommer les imperfections de la peau, la personne qui remporte la fève, en présence d'une assemblée aussi mêlée, en arrive inévitablement à des interrogations métaphysiques insolubles qui peuvent se résumer à travers les deux propositions suivantes :

 

1- si je le choisis lui, il va croire que je suis intéressée (alors que pas du tout),

 

2 - si je le choisis lui, il va croire que je suis intéressée  (alors que c'est vrai mais je ne veux pas qu'il le sache, ou en tout cas pas comme ça avec un tel manque de subtilité).

 

 

Comme Aude était la plus jeune, nous lui avons demandé de fermer les yeux quand j'ai coupé la galette (nous lui avons épargné d'aller sous la table à cause de la saleté) et puis elle a dit que Ninon devait prendre la première part, moi la deuxième, elle la dernière. 

 

Et je ne sais pas comment elle s'est débrouillée, mais, comme par hasard, c'est elle qui a eu la fève. 

 

Est-ce qu'elle avait tâté la galette avant ? Est-ce qu'elle avait placé un micro émetteur dans la part contenant la fève ? Est-ce qu'elle a carrément des dons de voyance de fève ?

 

Je ne le saurai sans doute jamais....

 

Mais, toujours est-il que, bonne joueuse, lui laissant le bénéfice du doute en attendant que les remords la conduisent un jour à avouer sa tricherie, je lui ai remis sa fève et sa couronne avant de la féliciter (pour la forme). 

 

Bien sûr, ma bouchée de galette me restait un peu en travers de la gorge, mais j'ai courageusement pris sur moi. 

 

Ninon, elle, était visiblement bien trop occupée à finir sa part pour prêter attention à tout le dramatique de la situation.

 

Mais le pire, c'est qu'à la fin de la soirée, Aude est repartie sans sa fève et sans sa couronne...

 

Un peu comme si la seule chose qui l'avait intéressée dans la galette avait été de bien s'assurer que personne d'autre qu'elle ne serait reine, et après ça, basta la compagnie !

 

Notez qu'en revanche, elle a bien pensé à prendre son manteau et son sac à main...

 

Et quand je pense que la fève, c'était en plus une petite vache du genre vraiment très mignonne, facile à exposer dans son salon pour épater ses amis, un tel comportement d'enfant gâté me rend juste folle ! 

 

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samedi 5 janvier 2013

Vous croyez être totalement névrosé ?

 

Vous êtes du genre à vérifier à quinze reprises (minimum) que la porte que vous venez de fermer à double tour ne s'est pas rouverte par magie ?

 

Vous ne partez jamais de chez vous vers un endroit inconnu sans avoir fait virtuellement l'intégralité du trajet via Google street view ?

 

Trop de mails non lus dans votre messagerie vous oppresse ?

 

No panic, ne vous sentez pas obligé d'entamer tout de suite une petite dépression nerveuse pour exorciser tout ça !

 

Il existe un remède très simple, absolument naturel et qui fonctionne dans l'immense majorité des cas : le de-toutes-façons-il-y-a-pire-que-moi.

 

Ce n'est peut être pas un remède très raffiné ni très altruiste, mais il est redoutablement efficace.

 

Et, après tout, c'est juste ce qu'on lui demande.

 

On a beau dire, mais être le seul clampin à récolter un 6/20 à un devoir de mathématiques est infiniment plus pénible à vivre que lorsque l'on peut compter sur un vrai sous-doué qui assure un zéro constant quoi qu'il arrive.

 

Et ne pas connaître la capitale de la Grande Bretagne est bien moins compliqué à avouer quand vous avez à vos côtés quelqu'un qui ne distingue pas l'Amérique de l'Afrique (à sa décharge, les deux noms se ressemblent).

 

Dans ces cas-là, c'est vrai, l'Autre (celui qui est encore plus nul que vous) peut faire office de faire-valoir réconfortant à vos propres yeux.

 

Et ce réconfort, je sais justement auprès de qui je peux le trouver si un jour je fais une légère bourde professionnelle et que j'en arrive à me torturer l'esprit pendant des heures en m'interrogeant sur ma légitimité à respirer le même air que d'autres personnes qui accomplissent, elles, correctement leur travail. 

 

Il suffit que je contacte la nouvelle collègue de mon amie Djane, Anaëlle, arrivéee dans son bureau il y a juste une semaine, 35 ans, célibataire et apparemment dotée d'une estime d'elle-même plutôt faible.

 

Djane m'avait bien dit qu'elle n'avait pas l'air excessivement détendue et à son aise mais j'ai vraiment compris l'ampleur des dégâts quand elle m'a transféré les cinq textos qu'elle lui aenvoyés après s'être trompée dans des fichiers à adresser à un fournisseur. 

 

1er texto :

 

« J ai commis un très grave erreur !!!! J ai envoyé un mail a un fournisseur concurrent avec des pièces de notre client avant hier et je n ai pas fait relire par patrick !!!! Il n était pas content et c est normal ! Je ne comprends même pas comment j ai pu faire un truc pareil ?!!? c est très grave déontologiquement parlant ! Bref , je fais vraiment n importe quoi    j ai trop honte !   »

 

2ème texto, histoire de développer un peu l'idée sous-jacente de son incroyable nullité, au cas où son intelocuteur ne l'aurait pas saisie du premier coup :

 

« Une pièce qui indiquait la marque des produits et un courrier qui ne disait rien de spécial en l occurrence mais qui annonçait les pièces jointes ! Il a dit qu en l espèce il n y avait rien de spécial dans le courrier mais cela aurait pu être très grave !!! On a frôlé la catastrophe ! Je m en veux tellement !!! Désormais il n y à plus aucun mail ( même secondaire ) qui sortira de ma boîte mail sans être relu ! J ai trop honte ! Comment j ai pu faire un truc pareil ?!?!!! Quand j y repense c est un acte grave !!   ».  

 

3ème texto pour insister en légèreté sur le fait que les choses sont irrémédiablement gâchées par sa faute :

 

« J ai présenté mes excuses a patrick plusieurs fois , mais la connerie est faite ... Il n y a malheureusement plus rien a faire ... »

 

4ème texto pour prendre un peu de champ et mieux apprécier toute l'étendue de son incompétence :

 

« Ça fait a peine huit jours que je suis arrivée et j ai déjà commis une grave boulette   je vais faire profil bas a partir de maintenant et toujours tout faire relire ! ».

 

5ème texto pour terminer en beauté la séance d'autoflagellation :

 

« Oui je faisais tout relire sauf ça ... C est LA boulette grave par excellence !!!    heureusement dans mon malheur je n ai rien envoyé qui pouvait compromettre le client ! Car patrick a envoyé ce même courrier et cette même pièce a t-il dit, ainsi que d autres pièces qu il a rajouté ... Mais c est sur le principe , c est que c est un acte grave . Comment j ai ou faire un truc pareil , quand j y repense c est complètement dingue de l avoir fait ... ».

 

Tout ça, bien sûr, en l'espace de quelques minutes et sans que Djane ait nécessairement besoin de répondre pour alimenter la discussion.

 

Voilà, le jour où vous sentez que votre estime de vous-même a tendance à se déliter fâcheusement et que vous prenez les choses un peu trop à coeur, faites comme moi, allez relire tout ça et... souriez, ça y est, vous êtes heureux ! 

 

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Le smiley qui manque encore à Anaëlle... 

jeudi 3 janvier 2013

2013 : faut-il encore croire à l'astrologie ?

 

Déjà plusieurs semaines que je les attendais et, ça y est, je les ai enfin trouvées, là, juste au bas de la page 12 du dernier exemplaire de mon programme de télévision (enfin celui de mes parents mais ils me le prêtent certains week-ends).

 

C'est officiel, le cru 2013 des prévisions astrales du TV Magazine est sorti, merci Christine Haas !

 

Enfin "merci Christine Haas", je vais peut-être un peu trop vite en besogne...

 

Après tout, rien ne me dit que le Ciel m'ait spécialement gâtée pour les 12 prochains mois et peut-être ferais-je mieux de rester un peu plus réservée en attendant d'en avoir fini la complète exégèse...


Pas d'aspect majeur sur votre décan...

 

Ca commence mal, très mal : année terne, fade, morne, insipide, en vue !

 

Bref, selon toute vraisemblance, une année de perdue (une de plus)...

 

Tant pis, je patienterai jusqu'à l'horoscope de 2014 en essayant de trouver des passe-temps susceptibles, de temps à autres, l'espace de quelques secondes, de tromper un peu l'ennui qui me rongera le coeur pendant toute une année. 

 

… sauf...

 

Ah, tiens, un léger remou, quand même !

 

... le passage de Jupiter à son opposition entre le 12 mai et le 26 juin.

 

Alors là, j'hésite entre me réjouir ou redouter ce qui m'attend au cours de ce mois et demi d'exception.

 

A la réflexion, je crois que je penche plus du côté "redouter", le terme "opposition" sentant un peu trop le conflit anti-constructif à mon goût (mais je peux me tromper)...

 

Finalement, ces 12 mois de grisaille ne s'annonçaient pas si mal !

 

La période qui aura précédé aura peut-être été agitée, probablement parce qu'on vous aura fait une proposition...

 

Eh, oh, attendez les gars, on me dit d'abord qu'il n'y a pas d'aspect majeur sur mon décan, ensuite que si, quand même, l'espace d'un mois et demi, et maintenant j'apprends qu'en fait une proposition va venir complètement chambouler le premier trimestre de mon année...

 

Il faudrait savoir ! 

 

Et puis quelle proposition d'abord ?

 

Proposition d'emploi (pourquoi pas s'il correspond à un mi-temps rémunéré comme un plein-temps) ? Proposition de mariage (j'étudie les demandes au cas par cas, merci d'envoyer cv et lettre de motivation) ? Proposition de soirée (ok mais c'est moi qui apporte les TUC, si, si, j'y tiens) ?

 

Ce serait trop demander que de nous en dire un peu plus ?!

 

… et que vous ne saurez pas quelle direction prendre, si vous devez changer ou si vous ne devez pas bouger. Le choix sera cornélien !

 

Je ne suis toujours pas plus avancée sur la nature de la proposition, mais une chose est sûre : je vais en prendre sérieusement pour mon grade dans les prochains mois, avec, en guise de compagnon de galère, un confortable sentiment d'insécurité.

 

Bon, continuons, peut-être trouvera-t-on un peu de positif dans la suite, qui sait...

 

Mais vous pouvez aussi avoir des démêlés avec la justice ou avec l'administration...

 

Ah, je me disais justement que c'était le genre de petit agrément anti-routine-du-quotidien qui manquait encore au tableau !

 

Petit contrôle fiscal en vue ou simple convocation chez le Juge d'instruction pour vol de crayons Ikea (c'était il y a deux ans mais je de toutes façons je nierai en boc) ?

 

… des tracasseries qui ne s'installeront pas parce que vous aurez le courage de vous y attaquer rapidement.

 

Rassurant ! Quelques semaines un peu pénibles à passer tout au plus.

 

On en rira même ensemble dans 15 ou 16 horoscopes, à ma sortie de Fleury-Mérogis (autour d'un bon camembert Président) !

 

Il se peut que, pendant cette période, vous fassiez d'importantes rencontres amoureuses ou professionnelles, ou que vous décidiez de prendre des distances avec l'un de vos partenaires.

 

Alors j'avais déjà pointé du doigt quelques insuffisance de cet horoscope, mais là on se moque carrément de mon décan !

 

1. On parle de quelle période d'abord ? 

 

Celle du 12 mai au 26 juin (que j'ai déjà notée en rouge dans mon agenda) ? 

 

Celle qui précède et au cours de laquelle je vais avoir droit à la fameuse proposition  mystère ? 


Non, parce que niveau organisation, ça commence à devenir très délicat !

 

2. C'est quoi ce charabia ?

 

Quel est le degré de probabilité des hypothétiques éventuelles "importantes rencontres amoureuses ou professionnelles" (notez bien le pluriel : si la probatilité que tout ça se réalise n'est pas nulle ou quasi-nulle, ça risque de sérieusement se bousculer au portillon, mais, désolée, je le dis tout de suite, importantes ou pas, il n'y aura pas de place pour tout le monde) 

 

Qu'entend-on par "importantes" ?

 

S'agit-il de rencontres positivement ou négativement "importantes" (petite préférence pour la première option) ?

 

Et cette histoire de prendre ses distances avec un de ses partenaires, je dois la comprendre comment (partenaire santé ? partenaire minceur ? partenaire dents blanches ?)...


Me voilà au bout de mon horoscope et pas plus avancée que si l'on ne m'avait rien révélé de l'année qui vient ! 

 

Je sais bien que la fin de l'année doit être chargée pour les astrologues (un peu comme pour les saisonniers des stations de ski l'hiver), mais je trouve que ce n'est pas une raison pour ne pas faire sérieusement son travail de prédiction et sacrifier ainsi tout un décan en l'abandonnant à son propre sort. 

 

On ne les aime donc pas, chez TV Magazine, les natifs des 10 derniers jours de mon signe astrologique ?!

 

Ils ne sont pas suffisamment bien, pas suffisamment respectables, pour avoir des prévisions dignes de ce nom ?!

 

C'est décidé, l'an prochain, j'achète Télé 7 jours.

 

 

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mercredi 2 janvier 2013

Le vélo éco-citoyen

Le vélo, vous serez d'accord avec moi, c'est un objet écologique en soi. 


Ca roule, ça ne pollue pas, ça roule un peu plus, ça ne pollue pas davantage, ça roule encore une couche, ça ne pollue toujours pas. 


C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je prends beaucoup plus fréquemment le vélo que l'avion, surtout quand je me déplace dans Paris. 


Un petit geste pour l'environnement dont beaucoup de parisiens pourraient s'inspirer même si, c'est vrai, c'est tentant de marquer son arrondissement préféré de son empreinte écologique en mode gros mammifère dégoûtant qui croit défendre ses deux malheureux hectares de terrain en recourant aux moyens les plus honteux que la nature lui a donnés (et qui seront ici passés sous silence par respect pour le lecteur). 


J'ai bien conscience de procéder là à une affirmation quelque peu politiquement incorrecte...


Et je vois déjà certains esprits écologico-fascisant chercher à dégrader la réputation sans tache de ma conscience écologique en proclamant un peu partout qu' "Elle est gentille Ginger, tout le monde sait bien que c'est quand même beaucoup plus pratique de circuler en vélo à Paris qu'en avion".


Qu'ils sachent seulement que pareille calomnie glisse sur moi comme de l'eau de pluie dans une cuve de récupération Naturalia. 


Et qu'au prochain Grenelle de l'environnement, on verra bien qui se fera lyncher sur la place publique pour avoir osé user de la biosphère comme d'un flipper géant. 


Non mais. 


Et pourquoi ne pas carrément reprocher aux vélos leur manque d'investissement écologique pendant que nous y sommes ? 


Quand je pense que certains d'entre eux vont jusqu'à offrir leur panier pour y recueillir les immondices des passants, juste pour éviter qu'elles finissent par terre et mettent deux billions d'années à se biodégrader...


Non, franchement, soyons sérieux !


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Une image moderne du don de soi, celui qui fait avancer toute la société.