mercredi 24 avril 2013

Tout le monde devrait pouvoir partir en vacances

Enfin, surtout mon ficus. 

 

Une semaine d'absence et voilà que je le retrouve le feuillage tout dégarni et les branches lamentablement pendeloquantes...

 

S'il pouvait parler, je suis sûre qu'il me ferait un topo du genre que voilà, cette vie là, elle est trop dure, ce n'est pas celle dont je rêvais quand je n'étais encore qu'un tout petit arbrisseau collé contre le tronc de ma maman, je n'en peux plus, il faut que tout ça finisse maintenant et vite !

 

Et si je le poussais un peu, peut-être même que, du fond de son désespoir, il en arriverait à me reprocher de l'avoir abandonné sans lui laisser ne serait-ce qu'une coupelle d'eau...

 

Là, je dis, mon petit ficus, je t'aime beaucoup (c'est quand même la seule plante qui a réussi à survivre plus de 2 mois chez moi) mais tu y vas un peu fort !

 

Si je ne t'ai pas emmené en vacances, c'est parce que, d'une, tu ne me l'as pas demandé, et de deux, j'ignorais que tu aimais les vacances (parce que, c'est vrai, tout le monde n'aime pas les vacances, regardez par exemple les Japonais, eh bien ils donnent plein de jours de congé à tous leurs patrons, et je pense que leurs bonzaïs doivent faire à peu près pareil, il n'y a pas de raison).

 

Ensuite, une coupelle d'eau, tu ne mâches pas tes mots ! 

 

Normalement tu tiens très bien toute une semaine sans t'hydrater et voilà que, comme par hasard, c'est pile la semaine où je pars que tu me fais un petit épisode de dessèchement surprise.

 

Un peu comme si tu voulais me reprocher d'avoir pris des vacances en fait. 

 

Mais... mais... ne serais-tu pas un tout petit peu jaloux par hasard ?!!

 

Bon, mon ficus et moi, nous n'aurons sans doute pas cette conversation aujourd'hui vu que je pars pour la journée, et sans doute les choses se tasseront-elles par la suite - je le souhaite.

 

Mais on ne peut s'empêcher de ressentir un drôle de frisson glacé dans le dos quand on pense à la fragilité des rapports homme-plante dans ce monde...

 

Un coup de vent et voilà que 2 ans de cohabitation heureuse (de mon côté en tout cas) se trouvent entièrement remis en cause.

 

Méfiez-vous de vos proches, les coups les plus pénibles viennent toujours d'eux.

 

A bon entendeur, ficus. 


 

Ficus-copie-1.jpg

Je ne lui en veux pas (trop), je le mets même en photo.

7 commentaires:

  1. Diagnostic : ce n'est pas un manque d'eau, c'est une dépression à l'idée que tu partes. Il a perdu toutes ses larmes...

    RépondreSupprimer
  2. Les vacances, ça devient compliqué à gérer : il faut emporter le dentifrice, le gel douche, le savon, le liquide vaisselle, la lessive et... le ficus. De quoi vous dégoûter à partir en vacances.

    RépondreSupprimer
  3. D'où l'importance de faire un point régulièrement pour savoir où en est la relation et éviter les grosses crises.

    RépondreSupprimer
  4. La dépression végétale est un phénomène hélas très méconnu.

    RépondreSupprimer
  5. Mais voyons, un ficus ça a besoin d'attention, ça se chérit, ça se bichonne !

    RépondreSupprimer
  6. Aïe, aïe, aïe... Ton ficus a l'air au bout du rouleau, en effet. Ma suggestion : lui faire un petit bisou tous les matins pendant une semaine.

    RépondreSupprimer
  7. Rempoter mon ficus c'est effectivement une très riche idée... J'ai honte de ne pas y avoir pensé avant !

    RépondreSupprimer

Un petit commentaire ?