jeudi 4 juillet 2013

J'ai dit oui pour un film de zombies...

 

... sans même me rendre compte qu'il s'agissait d'un film de zombies. 

 

J'avais vu l'affiche dans la rue, mais il n'y avait aucun zombie dessus, juste Brad Pitt, de dos, avec des cheveux mi-longs d'une propreté qui m'avait semblé assez douteuse - à ce point que j'ai un instant redouté l'annonce imminente d'une rupture hollywoodienne d'un clacissisme navrant, mais heureusement, non, aux dernières nouvelles le mariage est pour cet été

 

J'avais bien remarqué que, sur cette affiche, Brad Pitt, tel le voyageur de Caspar David Friedrich face à une mer de nuages (impressionnante culture de Ginger), contemplait, songeur, depuis la plate-forme d'un hélicoptère militaire, le spectacle d'une Terre apparemment ravagée. 

 

J'étais même parvenue à la réflexion que, vu le pistolet qu'il tenait à la main, la situation devait être assez préoccupante pour qu'on se soit permis de le déranger, sachant 1) qu'il est très souvent en tournage et que le reste du temps il doit s'occuper des papiers de l'adoption de son prochain enfant 2) qu'il n'a, à ma connaissance, suivi aucun stage de survie de l'espèce humaine au cours de ces 10 dernières années.

 

Mais comme les invasions de zombies ne constituent pas (encore) ma hantise première, je m'étais contentée de penser qu'il devait s'agir d'un film américain, somme toute assez traditionnel, retraçant l'épopée de rebelles Lybiens pris dans la tourmente d'une attaque terroriste. 

 

Et puis, ensuite, j'ai vu la bande-annonce où on se rend compte un peu plus en détails qu'il arrive effectivement des choses pas drôles du tout absolument partout où va Brad Pitt (à croire qu'il attire la poisse). 

 

Ça commence par son rétroviseur qui est arraché au passage d'un motard qui ne s'arrête même pas (500 € chez Norauto, ça fait cher le dépassement de motard). 

 

Ça se poursuit avec un camion qui fait un vol plané au-dessus de toute une file de voitures pour s'écraser sur une autre file un peu plus loin (comme au supermarché, certaines personnes ont le don pour choisir la mauvaise file).

 

Et après ça, on voit des gens qui sont poursuivis par d'autres, certains qui tirent sur les autres, d'autres qui s'en prennent à certains... bref une belle pagaille de tous les côtés ! 

 

Abandonnant mon histoire de rebelles Lybiens, je m'étais, du coup, plutôt orientée vers l'hypothèse d'un mouvement de panique planétaire, avec scènes d'insurrections et de pillages, provoqué par la menace imminente d'une implosion solaire ou d'une prise de contact terre/astéroïde. 

 

Et comme j'aime assez ce genre de films catastrophe où on se sait pas bien comment le héros va pouvoir s'en sortir, ce qui est assez angoissant, mais quand même pas trop vu que l'on est confortablement installé dans un fauteuil de cinéma, dimanche dernier, j'ai fait une grande déclaration familiale en disant à qui voulait l'entendre que :

 

J'irai bien voir World war Z, moi ! 

 

Ah bon ? m'a dit Papa, visiblement un peu étonné par une déclaration aussi affirmative, se souvenant peut-être que j'avais refusé tout net de participer au raid familial organisé en l'honneur de Resident Evil au beau temps de mon adolescence. 

 

Tant mieux alors, a-t-il ajouté, nous irons le voir ensemble le prochain week-end où tu renteras ! 

 

Depuis, j'ai lu dans 20 minutes que World war Z, c'était en fait une histoire de zombies.

 

Mais attention, pas des zombies gentils à qui il suffit de retirer un bras ou une jambe pour qu'ils arrêtent d'essayer de vous manger le cerveau.

 

Non, plutôt des zombies du genre ombrageux, un peu teigneux sur les bords - sans doute une grosse revanche à prendre sur leur précédente vie - qui vous poursuivent partout où vous voulez aller (supermarché, autoroute, hélicoptère, grande muraille de Chine...), et qui ne s'arrêtent que le jour où vous avez réussi à les plonger tout entier dans une citerne remplie d'acide citrique bouillant. 

 

Moi, je n'ai rien contre les zombies, d'ailleurs je suis déjà partie au ski avec des amis de mon frère qui, le matin, pour certains d'entre eux, ressemblent pas mal à des zombies vu le temps qu'il leur faut pour faire autre chose que regarder fixement leur bol de lait.

 

Mais, pour autant, ce n'est pas forcément le genre de fréquentations avec lesquelles je me sens la plus à l'aise. 

 

Je dirais même qu'il peut m'arriver d'être un peu tendue si on me montre un docu-fiction mettant en scène les conditions de vie, les habitudes alimentaires, les hobbies d'une tribu de zombies.

 

Face à un tel spectacle, j'ai d'ailleurs une fâcheuse tendance à rester en lévitation au-dessus de mon siège tant je sursaute facilement dès qu'ils entrent dans le champ de la caméra. 

 

Bref, j'essaye de me préparer psychologiquement à cette rencontre cinématographique pas tout à fait du 3ème type, mais presque. 

 

Des personnes intéressées par une sortie groupée ? (Zombies s'abstenir) 


 

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6 commentaires:

  1. Je t'accompagne, disons le 11 au hasard ! Sinon, pour les zombies-amis-de-ton-frère, suggère leur le café plutôt que le bol de lait, peut-être émergeront-ils plus vite, et même, poussés par la caféine feront-ils la vaisselle !

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  2. What's in your head, in your head ? Zombie. On est raccord Ginger, c'est précisément ce que j'ai fait écouter à mes enfants hier, volume au max. Déclaration familiale : "trop bien".

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  3. Et puis les montagnes de zombies, les montagnes !!!

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  4. Zut, j'ai dit oui aussi à mon mari (non, pas "oui jusqu'à ce que la mort nous sépare", enfin si, mais je ne parle pas de ça), tu crois que ça va être si dur que ça ?

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  5. Ne te plains pas trop Ginger, au sujet des amis de ton frère, car comme le dit un vieux sage autrichien (et oui, pourquoi les vieux sages seraient-ils toujours chinois ?) : "mieux vaut un vivant zombie qu'un zombie en vie"...

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  6. J'espère que tu ne l'as pas mal pris, j'aime autant ne pas avoir de zombies à côté de moi quand j'en ai plein sur l'écran en face... Mais bien partante pour un brunch, en revanche ! 

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