jeudi 12 juin 2014

Mon Dieu que le temps passe

 
C'est sur un excellent lieu commun que j'ai décidé de célébrer cette date exceptionnelle du 12 juin. 
 
163e jour de l'année du calendrier grégorien - le 164e en cas d'année bissextile -, il présente la particularité d'avoir su s'associer à : 

- la prise de Troie par les Achéens (une espèce d'araignées mutantes, je crois),

- la victoire de la bataille d'Okehazama par Oda Nobunaga (à moi aussi, ces deux noms n'évoquent rien d'autre qu'un immense brouillard doublé d'une bonne demi-tonne de purée de pois),

- la naissance de Denis Brogniart (ah, ça oui, je connais, et pas qu'un peu vu que je compte bien faire le prochain Koh Lanta pour mesurer mon degré exact de nullité en épreuves aquatiques).
 
Mais là où le 12 juin est vraiment très fort, c'est qu'il a carrément vu naître un blog. 
 
Et quel blog ! 
 
Celui des Extraits de Ginger
 
Trois ans déjà de non-sens, d'absurdités et de vide intersidéral.
 
Et pourtant, trois ans de commentaires, d'échanges et de rencontres ! 
 
A tous ceux qui ont vaillamment supporté mes articles sur mes nouveaux escarpins / mes (faux) problèmes de radiateur / mes (vrais) problèmes de plantes vertes, je dis : MERCI. 
 
MERCI, parce que sans vous l'aventure n'aurait pas été la même. 
 
Il m'aurait manqué une bonne dose de chaleur, de rire et d'émotion, et même de la confiture de quetsches, des caramels au beurre salé, du rosé au pamplemousse, des oiseaux en tissu et une planche rouge à découper avec un chat.  
 
Maintenant que le blog a trois ans, qu'est-ce qui va changer ?
vous demandez-vous tous avec anxiété. 
 
Rassurez-vous : absolument rien. 
 
Il lui reste encore quatre ans avant d'atteindre l'âge de raison, alors ne redoutez pas trop vite l'apparition d'une nouvelle catégorie d'articles intitulée "Philosophie morale", suivie dès lundi de la publication d'une analyse détaillée et critique de la Métaphysique des moeurs.
 
Je sais, je perds certains lecteurs avec une telle annonce, mais tant pis. 
 
Nous ne sommes pas si mal entre nous, après tout ! 

Et puisque c'est sans doute la seule fois qu'il sera évoqué sur ce blog
l'une de ses oeuvres...

lundi 2 juin 2014

Qui aime bien...

Avez-vous déjà croisé une personne qui s'est tout à coup prise d'un véritable engouement à votre égard ?
 
Un jour que vous errez à une soirée où vous ne connaissez pas grand monde, vous tombez sur elle.
 
Comme elle est plutôt bavarde, vous arrêtez temporairement de vous bourrer de pistaches (pour passer le temps et vous donner une contenance), et vous vous mettez à discuter avec elle.
 
Dans la conversation, vous lui dites que vous allez le lendemain à tel endroit.
 
Le lendemain, vous l'y retrouvez.
 
Vous vous abstenez prudemment de décrocher à son appel du surlendemain (point trop n'en faut).
 
Qu'à cela ne tienne, loin de se décourager, elle décide de vous relancer une bonne centaine de fois.
 
Lorsque vous craquez enfin, sans vous laisser le temps de lui expliquer que vous aimeriez bien retrouver la maîtrise de votre téléphone, elle vous propose d'aller lundi au cinéma, mardi dans un pub irlandais, mercredi dans un restaurant chinois, jeudi au théâtre, et vendredi de partir tout le week-end en camping à Honfleur.
 
Là-bas, sous la tente, l'esprit engourdi par le vacarme d'une pluie battante et les -10 degrés saisonniers (la scène se situe au cours d'un week-end prolongé de la fin du mois de mai), elle finit par vous planifier vos vacances et - ô surprise - vous découvrez que vous les passerez au même endroit que les siennes (vous aurez même droit, en bonus, à un crochet par le Périgord pour passer voir Tante Jeanne, Oncle Gérard et leur adorable roquet).
 
Elle vous aime tant qu'elle est prête à dévorer votre temps, votre vie et finalement tout ce que vous êtes.
 
Dieu merci, c'est une expérience à laquelle je n'ai encore jamais été confrontée - sans doute rapport au fait que je fais peur aux gens depuis que je prends en photo toutes les bouches d'égout que je croise sur mon chemin en marchant en canard.
 
Mais tout le monde n'a pas nécessairement ce bonheur. 
 
Tenez, par exemple, Monsieur Nounours, je ne pense pas qu'il avait prévu qu'il ferait un jour l'objet de débordements d'affection tels qu'il en perdrait un bras !

Il n'y pas que dans Toy Story que la vie est difficile pour les ours en peluche...