vendredi 27 février 2015

Je vous l'ai déjà dit...


… de nos jours les enfants ne sont plus des enfants. 

Ils évoluent dans un monde absurde où les enseignants sont en dépression, où les réservoirs à savon des toilettes de l'école sont vides et où les kalashnikovs côtoient les cours de récréation. 

Quand, en fin de mois, leurs parents n'ont plus les moyens de régler la cantine, on leur explique que ce n'est pas parce que c'est la crise qu'ils auront le droit de déjeuner gratis. 

Et que si chez eux on n'a pas les moyens de leur offrir des cours particuliers comme au petit Geoffroy, et bien tant pis, ils seront chômeurs comme leurs parents et puis voilà.

Alors, un beau jour, ils prennent leur légos et au lieu de construire une petite maison riante en briques jaunes avec de jolies fleurs aux fenêtres, ils modélisent une réunion de conseil d'administration pleine de méchants capitalistes néolibéraux prêts à tuer leur prochain pour quelques euros de profit. 

Et dire que dans quelques années, ce sera eux qui nous gouverneront...

Une lueur d'espoir quand même : les fenêtres auraient pu être fermées,
elles sont ouvertes...

mercredi 25 février 2015

La vie est plus belle avec une attelle

Du temps où je n'avais pas d'attelle, ma vie était bien compliquée.

Notamment parce que, quand je prenais le métro, je ne savais jamais où glisser mon ticket pour éviter de le perdre.

Tantôt je le mettais dans ma poche au milieu d'une dizaine d'autres tickets compostés, tantôt je le glissais au fond de mon sac parmi tout un tas de paquet de mouchoirs / papiers publicitaires / sac pliable monoprix / parapluie, tantôt je le gardais à la main avec le risque de le lâcher pour la proie de l'ombre (ou quelque chose comme ça). 

Avec le risque de croiser des contrôleurs, de me trouver dans l'impossibilité de justifier de la régularité de ma situation, et de ne pas arriver à les émouvoir suffisamment pour éviter d'avoir à m'acquitter d'une contravention de 33 euros...

Depuis que j'ai mon attelle, ce genre de souci s'est purement et simplement envolé. 

Dorénavant, je composte, je monte dans le métro, et je glisse mon ticket dans mon attelle.

Et si un contrôleur vient à surgir de nulle part, pas de difficulté, je l'ai sous/dans la main. 

Et comme ça, le soir, lorsque j'enlève mon attèle, je peux opportunément compléter ma collection de tickets de métro compostés !

Comme dit le proverbe : à quelque chose, malheur est bon !

lundi 23 février 2015

S'angoisser pour le fun

Je ne sais pas si vous avez déjà eu cette impression, mais il peut arriver que votre vie vous paraisse très tranquille. 

Parfois même trop. 

Votre horizon ressemble à une mer sans vague illuminée d'un grand soleil perdu au milieu d'un ciel bleu sans fin.

Pas même l'écho d'un cri rauque de goéland pour ternir l'harmonie parfaite de ce tableau, pas même un vieux déchet en plastique dégoûtant flottant à la surface de l'eau pour écorner l'impression de perfection qui s'en dégage.

Que ne donneriez-vous pas, à cet instant, pour convoquer un ciel menaçant couleur ardoise, des roulements de tonnerre assourdissants, toute une volée d'éclairs fielleux, et une mer plus déchaînée que jamais, histoire de rompre avec cette quiétude bien trop oppressante ? 

Mon amie Agathe pourrait en témoigner.

Il y a peu, elle m'a conviée à une soirée pour fêter son embauche inespérée en CDI.

Je dis "inespérée", pas parce que je suis une amie indigne persuadée qu'elle domine tous les gens qu'elle croise - et surtout ses amis - d'au moins 50 points de QI, mais seulement parce que, lors de son recrutement initial en CDD au sein de la même entreprise, Agathe s'était vue certifier qu'aucun poste ne serait créé dans son service. 

Lors de cette soirée, j'ai bien sûr levé ma coupe à une longue et heureuse vie professionnelle, et, le lundi où elle débutait son CDI, sachant qu'elle conservait le même poste, le même bureau et les mêmes collègues que ceux qu'elle avait quittés le dernier jour de son CDD, soit le vendredi immédiatement précédent, je lui ai demandé par texto, en guise de clin d'oeil : 

"Alors, ton premier jour en CDI, pas trop intimidant ?!

Ce à quoi Agathe m'a répondu le plus sérieusement du monde : 

"Tout s'est bien passé, mais bon, c'est vrai, j'étais quand même un peu stressée". 

Bien sûr, on pourrait trouver cette réflexion un peu curieuse venant de quelqu'un dont les conditions de travail n'ont connu, en pratique, aucune modification. 

Mais après tout, Agathe a raison, pourquoi se passer d'une petite montée de tension quand, autrement, rien ne viendrait marquer le changement d'intitulé de votre contrat de travail ?!

vendredi 20 février 2015

La soirée a été bien réussie, merci !

On a sans doute vu de plus beaux résultats par le passé. 

Des biscuits apéritifs égrenés jusque dans les toilettes, des traces de gâteau sur les rideaux du salon, des chewing-gums collés sous la table de la salle à manger, des coups de canifs dans le bois des fauteuils Louis XV de l'entrée...

Mais moi qui n'ai pas nécessairement l'habitude d'organiser des soirées à 50 invités, je sais déceler la trace du contentement de mes hôtes à travers des signes plus discrets.

Et j'estime qu'à 2 verres cassés pour 7 convives, c'est indéniable, tout le monde s'est bien amusé !  

A ce niveau, je ne serais même pas étonnée que deux de mes invités
aient eu un coup de foudre...

mercredi 18 février 2015

J'ai toujours raison (et Pascal aussi)


C'est une chose que les gens savent rarement mais j'ai toujours raison. 

En tout cas très souvent. 

L'autre jour, je disais encore à ma nièce de deux ans de ne pas jouer avec la farine sinon il allait y en avoir partout dans la cuisine. 

Et ça n'a pas loupé, il y en a eu partout dans la cuisine. 

C'est vrai, ça m'a demandé pas mal de travail de tout nettoyer après (elle ne sait pas encore bien passer la serpillière, la pauvre petite), mais j'ai eu la satisfaction de m'entendre dire : 

Tu vois, Tante Ginger avait raison ! 

Je ne lui ai pas dit qu'Oncle Blaise aussi avait raison - vous savez, le styliste de renom de mon dernier billet (ou le chef de restaurant étoilé / top modèle des années 80 / au choix) - parce qu'on ne peut pas dire que ma nièce soit encore un puits d'érudition, mais franchement, sinon, j'aurais pu ! 

Parce que la vie vient encore de nous donner raison à tous les deux une nouvelle fois.

Au cours de mon séjour au ski, pour me détendre, j'ai fait une gentillette piste noire avec des grosses bosses difformes oscillant entre trois mètres de haut et cinq mètres de bas. 

Je faisais ma godille en riant de tout mon coeur, et puis, à un moment, je ne sais pas ce qui s'est passé, peut-être est-ce Chark qui m'a poussée, je ne sais plus trop, mais j'ai vaguement perdu l'équilibre et je me suis rattrapée toute en grâce et en élégance sur le poignet gauche. 

Et puis j'ai repris ma descente dans un grand éclat de rire (je crois que j'ai d'ailleurs provoqué deux ou trois avalanches ce jour là) et j'ai fini mon séjour sur la même note de bonne humeur (mis à part, bien sûr, quand Chark était dans les parages) (mais de toutes façons je me suis vengée en lui enfonçant mes ongles dans la main jusqu'au sang lors d'une partie de Jungle Speed).

Et puis, et puis, cinq ou six jours après, j'ai vu apparaître un léger gonflement au-dessus de mon poignet gauche. 

Avec une légère douleur lorsque je portais des choses un peu lourdes. 

Ah la la Ginger, il n'y a que toi pour te faire un bleu au poignet, me suis-je dit, et j'ai bien sûr beaucoup ri. 

Et puis, et puis, comme ça ne passait toujours pas au bout de quinze jours, j'ai quand même fini par me déplacer chez mon médecin. 

Une bonne occaze de rentabiliser ma mutuelle, ai-je pensé. 

Et avec quoi suis-je ressortie (enfin après un passage à la pharmacie) ? 

Avec cette magnifique attelle spéciale athlète, un bon pour une échographie, et le droit de faire faire ma vaisselle à tous les amis qui passent manger chez moi (comment ça, non ?) ! 

Moralité : si j'étais restée bien confinée dans ma chambre au lieu de partir faire du ski, je pourrais porter un plus joli bracelet ! 

Mais en même temps, qu'est ce que je ris... !!!

lundi 16 février 2015

Eloge du voyage intérieur

S'il y a bien une chose que l'on n'entendra jamais, c'est "Ginger est un globe trotter dans l'âme"...

Certes, à 3 ans je me suis spontanément déguisée "en exploratrice" en m'accessoirisant de trois ou quatre sacs à dos et sacs en bandoulière / thermos de voyage / bob de voyage / lunettes de soleil de voyage / robe de chambre et chaussons de voyage...

J'étais allée me montrer aux parents (sans doute installés dans le canapé à parler de choses très sérieuses) (autour d'un verre d'apéritif, quand même) et ils avaient trouvé ça si mignon - en tout cas maman - qu'ils m'avaient, à ma grande surprise mais aussi à mon grand plaisir, photographiée.

Mais vous savez bien que ce n'est pas parce qu'on se déguise en princesse de contes de fées ou en chevalier de la table ronde, qu'on le devient nécessairement ! 

Autrement, la Terre serait peuplée de diadèmes et d'épées, et moi et mes prétentions d'exploratrice, nous aurions été réduites à chercher la porte magique permettant de fuir au plus vite cette lamentable parodie de monde Disney... 

Bref, tout ça pour dire que Ginger n'a pas vraiment la passion du road trip chevillée au corps!

Peut-être parce qu'elle a très tôt voulu dire "oui" au bonheur en s'inspirant du constat de je ne sais plus quel styliste de renom ou chef de restaurant étoilé, qui a un jour lâché (le fou !) que tout le malheur des hommes, c'est qu'ils ne savent pas rester dans leur chambre (ou un truc du genre).

Peut-être aussi parce qu'elle a toujours pensé au fond d'elle que buller dans son canapé avec un Stylist magazine entre les mains et des vêtements qui sentent bon la lavande du produit lessive, était mille fois plus confortable que passer 15 heures en transit dans un aéroport, avec le sentiment d'être aussi crasseux qu'un pou dans les cheveux (gras) de Bernard Thibault. 

Je sais, certaines personnes me trouveront d'un esprit étriqué à faire peur, d'une absence de curiosité consternante, d'une pauvreté d'esprit affligeante...

Oui mais la vie me donne raison !

Ce matin, en arrivant au bureau, j'ai appris que le père de Béa - une fille que je ne connais pas mais qui travaille dans la même structure que moi - était parti passer un week-end à Londres avec sa deuxième épouse. 

Et qu'à peine le pied posé par terre, il se l'est fait écraser par un bus (londonien). 

Comme l'a dit très justement Marielle en passant dans mon bureau pour évoquer cette tragédie : 

Tu pars à Londres pour un week-end, tu reviens avec un pied en moins.

Comme quoi, rester dans sa chambre, c'est aussi une chance de plus de ne pas se faire amputer le pied. 

Avec leur couleur criarde, ils m'avaient aussi toujours paru louches...

mercredi 11 février 2015

J'ai été très gâtée

Ginger est intemporelle. 

Ginger a toujours été et sera toujours.

Ginger est à la fois l'alpha et l'omega.

Certes.

Mais tout ça n'empêche pas qu'une fois de temps en temps, un jour comme ça dans l'année, il lui arrive de se voir fêter son anniversaire. 

La dernière fois qu'a eu lieu une telle célébration, c'était au cours du mois de janvier – allez savoir pourquoi, peut-être parce que toutes les fêtes de fin d'année sont passées et que, du coup, ça fait un gros appel d'air – et j'ai évidemment été très gâtée. 

Bien sûr, je dis « très gâtée », mais en réalité c'est une façon de parler. 

Parce que chacun sait que plus on prend de l'âge et moins on reçoit de cadeaux. 

C'est comme ça, il ne faut pas chercher, c'est un peu la façon qu'a la vie de nous préparer à tout ce qu'elle nous réserve de sombre, moche et gris pour l'avenir (et encore, je ne force pas le trait)...

Toujours est-il que les quelques cadeaux que j'ai reçus – ne nous mentons plus sur leur nombre – m'ont fait chaud au coeur. 

Ils m'ont donné l'impression, l'espace d'un instant, que le monde entier s'arrêtait de tourner, que tous les projecteurs de la galaxie étaient braqués sur moi, et que 6 milliards d'individus me regardaient sur un écran géant, guettant fébrilement, dans une même attente, la manifestation du plus petit signe de contentement de ma part. 

Mais parmi tous ces cadeaux, l'un d'eux m'a plus particulièrement touchée. 

Un cadeau unique en son genre, qui ne s'achète pas, qui ne s'invente pas et qui ne se mange même pas. 

Un cadeau émanant directement du cerveau génial - perturbé mais génial - de mon filleul. 


Lorsqu'un peu étourdie par la contemplation impromptue de son oeuvre, je lui ai demandé de me la décrire pour m'aider à mettre des mots sur la cause de mon émotion, il m'a posément expliqué : 

« C'est un vaisseau spatial qui envoie une bombe en direction du dragon bleu, et de l'électricité (en bas à gauche du dessin). En haut à gauche, un extraterrestre à trois jambes qui lance du feu. Le dragon est aussi extraterrestre. » 

Voilà. 

Sortir des sentiers battus. 

Eviter les natures mortes, les scènes de chasse, les portraits de personnages illustres mais laids. 

Oser affirmer son art. 

Même quand ça dérange, même quand il s'y mêle de la saleté, du sang et de la souffrance.

Etre soi-même. 

Pour ne rien devoir aux autres et pour leur apporter simplement ce que l'on est. 

Si jeune, mon filleul a déjà tout compris.  

Et comme par hasard, vous l'aurez noté, je suis sa marraine... 

lundi 9 février 2015

Politique épistolaire

Il fut toute une période où j'envoyais des cartes postales aux gens qui m'étaient chers.

Je devrais dire des cartes postales d'une banalité consternante aux gens qui m'étaient chers.


Cher(e) X,

Une pensée depuis S*****, charmant petit village savoyard, où je passe un excellent séjour (comme si on allait avouer que non, pas du tout). Le soleil est pour l'instant de la partie (en général, il neige depuis des heures) et je retrouve avec plaisir les joies du ski (alors que le brouillard, en fait, on aime modérément)... sans oublier, bien sûr, celles de la tartiflette (seul truc vrai de la carte) !

A très vite à P**** (pure formule de style),

Je t'embrasse,

Ginger
avec au dos : 


Et puis il fut une période où j'ai cessé. 

Peut-être parce qu'après avoir envoyé, depuis le début de ma vie, une bonne centaine de cartes postales d'une banalité consternante, je m'étais moi-même lassée de l'exercice...

Et puis, quelques années plus tard, il y eut maintenant.

Maintenant, quand je pars en vacances, je vais dans la maison de la presse locale (celle qui vend des sets de table avec des genêts dessus et des marque-pages plastifiés qui t'expliquent que ton prénom fait de toi quelqu'un d'exigeant mais de fidèle), je choisis dix cartes postales parmi les plus moches et je rédige un commentaire de ce style : 

Cher(e) X,

Connaissant ton haut degré de développement métaphysique et ton amour immodéré pour les félins de tout poil (personne n'est parfait), nul doute que tu sauras comprendre et apprécier le message transcendantal délivré par cette carte !

Evidemment, c'est assez difficile d'ajouter quoi que ce soit qui, à côté, ne passe pas pour quelque chose d'une banalité consternante (un peu comme si Nabilla décidait de raconter sa sortie au supermarché du coin après une conférence sur Nietzche), alors je préfère m'arrêter là !

Sur ce, à très vite à P**** (on garde quand même la formule de style, pour le style),

Je t'embrasse,

Ginger
avec au dos : 


C'est vrai, je ne raconte pas grand chose de mon séjour de ski avec une telle carte... 

Mais au moins, tout le monde comprend l'idée ! 

vendredi 6 février 2015

Je ne suis pas folle...

... j'aime juste les chaussures. 

Peut-être encore un peu plus les escarpins que les ballerines, parce que c'est toujours agréable de prendre de la hauteur.

Mais les ballerines quand même aussi. 

Et ce n'est pas parce qu'elles sont de la même couleur et qu'elles ont la même forme, qu'elles sont identiques. 

Non, pas du tout. 

A chacune son style, à chacune son allure. 

Vous vous demandiez à quoi j'avais occupé mes soldes automne-hiver 2014/2015, voilà la réponse : 


Et n'allez pas croire qu'il s'agisse d'un gros craquage shopping ! 

La première paire est pour sortir, la deuxième pour le travail, la troisième pour les jours où il pleut et la quatrième pour les moments de ma vie où je dois aller vite. 

Rien que de l'achat utile et nécessaire, donc ! 

mercredi 4 février 2015

Ski, le bilan

Je l'avais annoncé, vous l'attendiez, le voilà : ça y est, le bilan de la saison de ski 2015 est tombé !

Avec une grosse, grosse surprise à l'arrivée.

Arthur qui, souvenez-vous, avait été distingué en 2013 comme LE boulet de l'année grâce à une absence d'implication hors norme dans la gestion des aspects pratiques du séjour et à une aptitude évidente à plomber la dynamique du groupe, Arthur, donc, a été supplanté par Chark

Chark, avec qui j'étais pourtant déjà partie au ski il y a trois ans et qui, malgré quelques côtés un peu agaçants dus alors à une légère propension au m'as-tu-vuisme, n'avait pas été source de tant de désagréments que ça. 

Rendons-lui tout à fait justice et allons un peu plus loin : il faisait même partie de la catégorie des gens plutôt distrayants, prêts à mettre une certaine animation et à s'amuser quand il le fallait ! 

Il faut croire que les trois années qui se sont depuis écoulées ne lui ont pas été que profitables...

Certes, dans ce laps de temps, sa carrière et son portefeuille ont évolué de façon très positive.

Mais on hésite à en dire de même en ce qui concerne la qualité de sa compagnie...

Le Chark de 2015 ne se contente plus d'animer la conversation. 

Non, il s'en saisit, la prend en main, la dirige et l'amène où il veut. 

C'est-à-dire, dans 99,99 % des cas, à lui. 

A son talent incroyable pour le chant lyrique qu'il pratique dans un choeur reconnu à l'échelon national et dont chacune des représentations lui offre l'occasion de fréquenter la fine fleur parisienne. 

A sa séduction naturelle qui lui a valu d'être poursuivi par une splendide bulgare – un magnifique avion de chasse, nous dira-t-il – à laquelle il lui en a coûté de dire "non", mais que voulez-vous, il n'allait quand même pas transiger avec ses convictions pour de pures questions d'attrait physique.

A sa compétence professionnelle inégalée qui a fait de lui LA personnalité incontournable de son service, constamment sollicitée par des supérieurs qui n'osent plus prendre une décision sans avoir au préalable recueilli son assentiment. 

A son érudition exceptionnelle qui le rend légitime à intervenir sur tout sujet, qu'il soit politique, historique ou artistique, et à s'écouter disserter chaque fois avec délices pendant au moins une vingtaine de minutes. 

A ses amis hauts de gamme, fils de conseillers d'Etat, hauts représentants de l'aristocratie française, ou encore rejetons de dynasties d'industriels de premier plan...

Et lorsque vous avez le malheur de prendre la parole pour évoquer quelque chose qui vous concerne, vous pouvez être sûr que Chark interviendra dans la demi seconde pour renseigner tout le monde sur sa façon de voir les choses sur ce point. 

Si vous racontez que vous avez quatre mariages prévus pour cet été, lui renchérit immédiatement en faisant état des neuf célébrations auxquelles il a été convié, et vous fait savoir, dans la foulée, qu'il ne sait d'ailleurs pas comment il s'arrangera pour partir en vacances avec tous ces week-ends bloqués, sans compter qu'il va encore falloir qu'il s'occupe de diriger les chants, pfffffffffff, quel boulot...

Si vous expliquez que vous écrivez une carte à vos neveux, il embraye illico sur sa filleule d'un an et demi - « sa princesse » - pour vous informer en détails qu'il s'agit d'une petite merveille douée déjà d'une intelligence redoutable à qui il a bien prévu de faire découvrir le monde et encore bien davantage.

Si vous mettez telle musique sur votre ordinateur, il vous informe dans les cinq minutes des raisons pour lesquelles cette oeuvre est dénuée d'intérêt ou son interprétation juste passable, et si vous avez le malheur de vous absenter une seconde, il en profite pour remplacer ça par quelque chose d'un peu plus potable...

Bref, vous l'aurez compris, ces trois ans ont manifestement permis à Chark de devenir un jeune homme accompli, plein d'oubli de lui-même, de modestie et de délicatesse... bien loin de l'image d'Epinal du vieux garçon totalement égocentrique et uniquement préoccupé de lui-même, ouf !

Je ne sais pas si, parallèlement à cette évolution descendante, Arthur a fait usage du même laps de temps pour prendre barre sur les deux ou trois rugosités de sa nature...

Mais toujours est-il que la comparaison lui est nettement profitable.

A tel point que s'il était capable de ne pas prendre sa douche juste au moment où tout le monde s'apprête à partir sur les pistes, il ne serait pas loin de faire figure de gendre idéal ! 

La perfection faite femme
(selon Chark)...

lundi 2 février 2015

Google aurait-il décidé de se passer de la fréquentation des Bretons ?

A voir son doodle du jour, on dirait bien que oui...

Et le fait que ce soit le 110ème anniversaire de la création d'un personnage de bande-dessinée bien connu ne change rien à la gravité de l'affaire. 

Parce que - et Loïc Raison sera d'accord avec moi - la culture ne doit jamais servir de prétexte à l'insulte collective de tout un peuple.

Même si c'est vrai que, chez eux, il fait en général très mauvais...

Un nouveau souffle pour Lycos ?!